« C'est avec regret que nous vous annonçons le forfait du MCS face au TR
Sétif ce week-end», dira Nouar, président du club, très ému, devant un parterre
de correspondants de presse, tout aussi surpris par une telle décision. Le
responsable du Mouloudia argumentera ce forfait forcé par l'indisponibilité des
fonds. «Nous sommes acculés par les créanciers du club qui réclament 700
millions de centimes, une dette impossible à honorer. Car il faut savoir que
nos joueurs et l'encadrement sont sans salaire depuis quatre mois», ajoutera
notre interlocuteur, précisant que l'aide locale se résume à 350 millions. La
wilaya aurait dû nous réserver la quote-part du MCS, section football, devenu
SPA, ce qui nous prive de cette aide. Sur insistance des cadres relayés par
Amara Ferhat Abbès, une rallonge de 10 millions de centimes a été rajoutée. Ce
dernier, président de section, déplore cette situation. «Nous avons tiré la
sonnette d'alarme depuis belle lurette et les correspondances sont là pour le
prouver. Sans infrastructures dignes du rang du Mouloudia, aucune salle ne
répond aux normes et, fait gravissime, la clôture du stade Mellal présente des
risques évidents d'électrocution, d'où la nécessité de couper le courant et de
ne travailler qu'en diurne, un véritable handicap pour un club de renom qui a fourni
une douzaine d'athlètes à l'équipe nationale, détenteur de sept coupes en une
dizaine d'années et qui renferme en son sein une élite de la petite balle»,
précisera-t-il. Et d'ajouter : «La situation est catastrophique et nous
risquons de déclarer un forfait général, ce qui signifie la disparition pure et
simple d'une pratique qui a donné au handball tant de champions, tels Kiour,
Mahmoudi, Dani, Tab, Rahat, Ouis, Soufi, Boukhobza, Hamida, Mezough, Guettaf,
Amara et tant d'autres sous la houlette de feu Carrafand et de Labane Mokhtar.