
La direction nationale du Parti socialiste des travailleurs (PST) semble
prendre ses distances de la «coordination nationale pour le changement
démocratique » qui a lancé, fin janvier dernier, un appel pour une marche
populaire, dans la capitale, le 12 février. Les responsables de ce parti
précisent, dans un communiqué de presse adressé à notre rédaction, que «les
instances du PST n'ont pas signé la plate-forme de la coordination et le PST ne
s'est donc pas associé à la marché du 12 février». La cause de ce revirement de
cette organisation politique, qui a pourtant assistée le 28 janvier dernier, à
une rencontre de la coordination, est en rapport avec des divergences de fond,
dans les visions et les objectifs de ce mouvement de contestation. «Il est
exact que le PST était présent à cette rencontre pour rappeler les luttes des
travailleurs et des jeunes contre la précarité que généralise le libéralisme.
Les jeunes présents, étudiants et chômeurs, ont tous abondé dans ce sens,
revendiquant, par exemple, une indemnité de chômage à 50% du SNMG. Notre
représentant appelait à une mobilisation pour une alternative démocratique et
anti-libérale. Cela n'apparaît pas dans l'objectif de cette coalition. La
coordination a refusé à intégrer à sa plate-forme, les revendications sociales
des masses ne proposant que des libertés formelles abstraites. Ce refus
insistant interpelle le PST, qui ne se voit pas en supplétif d'un pôle
démocratique libéral, à l'opposition des aspirations populaires», lit-on dans
ce communiqué. La direction nationale du PST regrette notamment «la surenchère
verbale et le radicalisme sans contenu» qui ne semble pas compatible avec les
rapports de forces réels de la scène politique nationale. «En l'état actuel, les
instances du PST n'ont pas signé la plate-forme de la coordination (?) Nous
restons toutefois à l'écoute et garderons le contact avec tous les acteurs du
combat démocratique et social», conclut-on dans cette déclaration. Il est à
rappeler que la direction nationale du PST avait adopté, fin janvier dernier,
une résolution pour le soutien du mouvement populaire. Le parti avait dénoncé,
dans sa résolution, la hausse des prix causée par les monopoles privés de
l'agro-alimentaire, le mal-vivre, le chômage, l'absence de logements et de
loisirs, la fermeture politique, le démantèlement systématique de toutes les
tentatives de bâtir des représentations syndicales et politiques. «La priorité
de notre parti est de contester le libéralisme, responsable des souffrances des
masses», signalent les responsables de ce parti. Cette résolution avait été
adoptée par la réunion extraordinaire de la direction nationale du Parti
socialiste des travailleurs (PST) qui s'est tenue à Alger, le 14 janvier 2011.