Soumise chaque année à un arrêté
d'ouverture émanant de la wilaya au début de chaque saison, la campagne
labours-semailles est le plus souvent transgressée par de nombreux petits
céréaliculteurs et de gros éleveurs de la région des hautes plaines steppiques,
ce qui constitue un véritable casse-tête pour les éléments de la conservation
des forêts, qui d'ailleurs, en raison de l'immensité du territoire de la
wilaya, ne savent plus où donner de la tête pour endiguer ce phénomène qui ne
cesse de prendre de l'ampleur. Pas moins de 46 cas de labours illicites sur des
terres mises en défens ont été enregistrés cette saison au niveau des trois
secteurs d'El-Bayadh et de Boualem par la conservation des forêts et déposés
devant le parquet d'El-Bayadh.
La complaisance et le laxisme des maires,
des élus locaux qui ferment l'œil face à de puissants seigneurs de la steppe,
crée le syndrome du panurgisme, notamment chez les éleveurs qui ont trouvé une
formule magique pour délimiter leurs propres pâturages, plus particulièrement
en cette période de disette caractérisée par un déficit en pluviométrie. Autre
phénomène auquel fait face l'antenne du HCDS, la protection des 7.000 hectares
de terres mis en défens au cours de la saison écoulée au lieudit El-Houidh,
dans la commune de Sidi Amar. De riches terres céréalières qui ne méritaient
pas un tel triste sort, selon les petits fellahs de cette région.