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Permettre à tous ceux qui ont été exclus de
l'école de suivre une formation et de posséder un métier avec lequel ils
peuvent se présenter dans un marché du travail prometteur» tel semble être le
crédo du ministère de la Formation professionnelle, selon le premier
responsable de ce département, M. El-Hadi Khaldi. En effet, le ministre a
affirmé que toutes les barrières ont été levées pour faciliter l'accès aux
centres de formation professionnelle, comme l'âge pour lequel il n'y a pas de
limites ou le niveau scolaire, puisque «même ceux qui n'ont jamais été à
l'école peuvent suivre une formation et acquérir un métier» a-t-il rappelé,
lors de sa visite d'avant-hier qui l'a mené dans plusieurs centres de formation
professionnelle de la wilaya de Blida, en compagnie du wali et des autorités
locales. Partout où il s'est rendu, le ministre s'est félicité des équipements
d'apprentissage qui ont été mis à la disposition des stagiaires mais il a
regretté le peu d'engouement des jeunes qui boudent les centres de formation
professionnelle malgré tout ce qui a été fait pour eux. En premier lieu, ce
sont les collectivités locales et la société civile qui sont mises à l'index
car : «les élus et la société civile n'ont pas joué leur rôle convenablement
pour informer et sensibiliser les demandeurs d'emplois sur la nécessité d'avoir
un métier qui est justement enseigné dans les centres de formation
professionnelle» a affirmé M. El-Hadi Khaldi quand il a appris que seulement un
petit nombre de stagiaires étaient inscrits. Les commissions communales pour la
formation professionnelle sont inopérantes ou inexistantes dans la totalité des
communes algériennes et leur mise en service est devenue une nécessité pour
sensibiliser les jeunes et leur éviter de se retrouver chômeur sans diplôme ni
métier alors qu'il existe des institutions chargées justement de leur apprendre
un métier qui leur garantirait un emploi stable et honorable. Pourtant, et
d'après certains jeunes que nous avons rencontrés en marge de la visite
ministérielle, ils se heurtent encore à une méconnaissance des différentes
mesures prises en leur faveur alors que beaucoup de métiers manuels demeurent
non aimés des jeunes, comme les métiers des BTP qui sont toujours considérés
comme dévalorisants par les demandeurs de formation, même ceux qui n'ont aucun
niveau scolaire et qui essaient de contourner les lois pour apprendre un métier
demandant au moins le niveau de 4ème année moyenne ou plus. C'est donc un appel
que veut lancer le ministre de la Formation professionnelle à quelques jours de
l'ouverture des inscriptions pour lesquelles il annonce une participation quand
même meilleure cette année, même s'il convient de brasser plus large pour
intéresser tous ceux qui sont éjectés du circuit scolaire et leur éviter ainsi
de se retrouver dans la rue, avec tous les dangers moraux qui les guettent.
Comme voulant faire parvenir un message plus percutant, le ministre a réuni à
la fin de sa visite, des dizaines de jeunes stagiaires ainsi que tous les P/APC
et les chefs de daïras de la wilaya.