
A l'issue de la tenue jeudi dernier de son conseil national, le syndicat
algérien des paramédicaux (SAP) a décidé de maintenir ses deux journées de
grève des 1er et 2 février avec en plus le dépôt d'un préavis de grève
illimitée qui sera effective à partir du 8 du même mois.
Lors de ce conclave, les représentants des paramédicaux ont débattu des
derniers événements nés des déclarations du ministre de la Santé concernant
leur statut particulier. Les paramédicaux du SAP s'interrogent sur la nature de
la volte-face du ministre concernant la question du LMD, une revendication
centrale du syndicat. Ils rappellent que lors du précédent conseil national, le
ministre qui a été convié a déclaré que ce volet devait être réglé avant la fin
de l'année 2010.
Devant la menace de grève et alors que les représentants s'attendaient à
une attitude plus souple de la part de la tutelle lors de la réunion de
conciliation du 26 du mois en cours, grande fut leur surprise lorsqu'ils se
sont aperçus que la position du ministère n'a pas changé d'un iota. Pire, selon
le SAP, l'annonce faite par le département ministériel de Djamel Ould Abbès du
dépôt la veille du texte final du statut particulier des paramédicaux. Cette
démarche, selon le SAP, est nulle et non avenue étant donné que le texte ne
présente aucun ancrage juridique. Le même syndicat accuse le ministre d'avoir
utilisé la télévision pour annoncer le dépôt du statut, une manière apparentée,
selon les paramédicaux, à «un antalgique sans effets». Le SAP tient enfin à
décliner toute responsabilité quant aux risques d'enlisement de la situation et
que toute «la campagne médiatique menée tambour battant pour casser la
dynamique du SAP a échoué et a eu l'effet inverse».