Les adjoints de l'éducation ont décidé hier, lors d'une assemblée
générale de leurs représentants, de passer à la protestation en organisant un
sit-in devant le siège du ministère de l'Education nationale à Alger. La
Fédération nationale des adjoints de l'éducation, affiliée à la SNTE, qui
compte tenir son sit-in le 14 février prochain, met en avant plusieurs
revendications. Le président de cette Fédération, M. Fertaki, explique que les
adjoints de l'éducation, «las des promesses non tenues du ministère de
l'Education, veulent passer à des actions de protestation». Il rappelle que les
réunions précédentes de la Fédération des adjoints de l'éducation avec la tutelle
se sont clôturées par des promesses «qui n'ont jamais abouti». M. Ferkati
n'exclut pas un durcissement des formes de la protestation.
S'estimant lésés sur plusieurs plans, les adjoints de l'éducation
réclament des aménagements de leur statut particulier et notamment en ce qui
concerne leur classification. Ils soutiennent que leur nouvelle classification
ne reflète pas la place qu'ils méritent et le travail qu'ils accomplissent dans
les établissements scolaires. Ils revendiquent une classification à l'échelle
10 au lieu et place de l'échelle 7. La deuxième revendication qu'ils mettent en
avant est leur promotion dans leur carrière. Les adjoints de l'éducation,
signale M. Fertaki, «n'ouvrent pas droit à des postes, notamment celui de
conseiller de l'éducation», ils sont «donc ainsi coincés durant toute leur
carrière de fonctionnaire», a-t-il ajouté. D'autres revendications sont
également mises en avant par le syndicat. Il s'agit de l'application de la
«brochure» contenant 11 dispositions liées à la définition des tâches de
l'adjoint d'éducation, à la diminution des horaires de travail qualifiés par
les concernés de «chargés», réclamant qu'ils soient de 28 heures au lieu de 36
actuellement. Des revendications non moins importantes sont brandies par le syndicat
telles la dispense des permanences durant les vacances scolaires et de tâches
qui ne sont pas les leurs.