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Syndicat des joueurs professionnels: Polémique entre la FAF et le syndicat Fifpro

par Kamel Mohamed

L'annonce faite par la FAF de créer un syndicat national de joueurs professionnels a provoqué des remous au sein du syndicat national des joueurs professionnels algériens, dont l'actuel secrétaire général est l'ancien arbitre international Sandid. Tout en reconnaissant le pluralisme syndical en Algérie, il affirme que «la FAF n'est pas habilitée à créer un syndicat de joueurs». Du côté de la FAF, on affirme que ce syndicat «n'existe pas». Polémique. Le syndicat national des joueurs professionnels qui est affilié à la Fifpro, a été créé au temps de Mourad Mazar. Ce syndicat est toujours en activité sur le plan réglementaire, nous a révélé Sandid. Mieux encore, l'icône du football algérien, Rabah Madjer a été «plébiscité» au poste de président par les membres du Conseil national du syndicat, a encore révélé Sandid.

Il affirme avoir «sillonné tout le territoire national pour prendre attache avec les membres du Conseil national, lesquels ont plébiscité Madjer au poste de président». Sandid envisage ainsi de transmettre le procès-verbal du «plébiscite» de Madjer à la Fifpro, laquelle ne reconnaît, dit-il, qu'un seul syndicat par pays. Il organisera une conférence de presse par la suite afin de «confirmer le plébiscite de Madjer et dénoncer la FAF qui entend imposer sa tutelle sur les joueurs», a-t-il dit.

Le Conseil national du syndicat dont relève Sandid comprend plusieurs anciens internationaux dont Baghloul, Belkhira, Cherif El Ouzani, Belatoui, Gacemi, Chekati, Tribeche, précise-t-il. En plus de la «tutelle» que veut imposer la FAF à ce syndicat, Sandid estime que la date de sa création vise à «politiser» le futur syndicat.

Pour rappel, le bureau fédéral a annoncé samedi dernier que l'assemblée générale constitutive du syndicat des joueurs professionnels aura lieu le 24 février prochain. Une date hautement symbolique en Algérie dans la mesure où elle coïncide avec la célébration de la création de l'Union nationale des travailleurs algériens (UGTA) et la nationalisation des hydrocarbures. «C'est inadmissible», regrette encore Sandid. Contacté par nos soins, un responsable de la FAF a affirmé que ce syndicat dont parle Sandid «n'existe pas».

A la FAF, on se demande «quand est-ce que ce syndicat a tenu son assemblée générale. C'est un syndicat qui existe dans l'esprit de ceux qui l'ont créé », affirme-t-on. A la FAF, on précise que «l'on reconnaît le pluralisme syndical et que la fédération n'a pas l'intention d'exercer une quelconque tutelle ou hégémonie sur le futur syndicat», précisant que la FAF ne fera «qu'accompagner les joueurs». «Les joueurs sont libres de choisir leurs représentants», affirme-t-on encore à la FAF où on relève que «Madjer n'a jamais été président d'un syndicat». Pour ce qui est de l'assemblée constitutive prévue le 24 février prochain, c'est l'Amicale des anciens footballeurs que préside Ali Fergani (membre du bureau fédéral) qui va l'organiser, précise-t-on encore à la FAF, soulignant que «par la suite, les membres de l'AG (les joueurs) seront libres de choisir ceux qui les représenteront ».