Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Ali Mendjeli: Des attentes et des promesses

par A. Mallem

Les résidents du quartier Othmani Bachir et ceux des immeubles mitoyens, dans la nouvelle ville Ali Mendjeli, ont lancé hier sur les ondes de la radio régionale des appels de détresse, demandant aux autorités l'aménagement de leurs quartiers qui, selon leurs propos, manquent de tout.

 « Si l'éclairage public s'est quelque peu amélioré, explique un citoyen du premier quartier, le problème de la sécurité demeure posé, de jour comme de nuit». Il cite également l'absence de magasins d'alimentation ce qui pousse les riverains à se déplacer vers les hauteurs de la ville pour s'approvisionner, utilisant souvent les taxis de la fraude pour leurs déplacements. «Chez nous, le relaya un autre du quartier mitoyen, ce sont des regards bouchés engendrant de grandes flaques d'eau sale qui gênent énormément les déplacements entre les immeubles. Il y a aussi le problème des gravats du chantier de construction qui ont été laissés sur place après la fin de la réalisation des bâtiments, et partout des ordures ménagères qui restent parfois plus de deux mois avant d'être ramassées par les services de la commune».

 Le troisième citoyen, lui, pose le problème de l'absence d'espaces verts et d'aires de jeux dans l'ensemble immobilier où il habite ainsi que l'absence de ligne pour le transport collectif.

 Interrogé hier, le président de l'APC d'El-Khroub, Nacer Hemaizia, a déclaré que le plan d'aménagement urbain en cours va prendre en charge et régler définitivement tous ces problèmes, ceci selon les instructions données dans ce sens par le wali lors de la dernière visite d'inspection qu'il a effectuée dans la nouvelle ville Ali Mendjeli. «Nous demandons aussi à ces citoyens d'y mettre du leur en collaborant avec les services concernés de la commune et à saisir le délégué du secteur à chaque fois qu'il y a un problème».

 Ensuite, M. Hemaizia a tenu à répondre, point par point, aux insuffisances soulevées par les habitants des quartiers cités. Pour le premier quartier, dit-il, il faut savoir qu'il y a une entreprise privée qui est chargée du ramassage des ordures et s'il y a des défaillances sur ce chapitre, les citoyens savent à qui s'adresser. Ensuite, il rappelle que chaque semaine, une équipe de la direction des affaires sociales (DAS), chargée du programme ««Blanche Algérie» vient nettoyer le quartier. Pour ce qui est de l'éclairage, a poursuivi le maire, l'entreprise communale d'assainissement est intervenue dernièrement pour réparer 75 poteaux électriques dont les ampoules avaient été cassées. Enfin, revenant à la question de l'aménagement urbain en général, le responsable de la commune a informé les plaignants que le wali a instruit sur place les directeurs du logement et des équipements publics (DELP) et celui de l'urbanisme pour élaborer une étude spécifique à la nouvelle cité comprenant des espaces verts et des aires de jeu. Cette opération sera inscrite dans le programme d'amélioration urbaine, assure-t-il.

 Par ailleurs, le maire a démenti les déclarations faites par les citoyens à la radio, déclarant que le transport collectif touche effectivement les quartiers cités «d'où nous n'avons, jusqu'à ce jour, enregistré aucune réclamation. Malgré cela, j'informe les citoyens que cette question sera examinée par la commission communale des transports qui est appelée à se réunir aujourd'hui (hier ndlr) mardi 5 janvier à 14h».

 A propos des magasins d'alimentation, le maire a promis que ce problème sera réglé par la construction dans le voisinage immédiat, d'un immeuble, avec des magasins au rez-de-chaussée, et ce dans le cadre d'un programme de logements sociaux participatifs ( LSP). Enfin, pour ce qui est de la sécurité dans les quartiers concernés, M. Hemaizia a rappelé qu'il y a actuellement deux unités de la sûreté urbaine qui sont implantées à Ali Mendjeli et qu'il existe un programme dans ce domaine qui prévoit l'implantation d'autres unités. «Encore une fois, termina le maire je dois rappeler aux citoyens leur devoir de collaborer avec ces services chargés de leur sécurité en leur signalant, à chaque fois qu'il est nécessaire, tout problème qui les touche».