Les 295 habitants de Sidi Amor, un lotissement de 7O hectares situé tout juste à l'entrée de la nouvelle cité Massinissa, dans les faubourgs d'El-Khroub, indiquent que leur rattachement à la commune de Benbadis, dans la daïra de Aïn Abid, leur pose beaucoup de problèmes.

«Les 113 habitations de notre lotissement sont situées à trois kilomètres seulement de la nouvelle ville de Massinissa, dans la commune d'El-Khroub, et seul un simple ravin servant de limite administrative des deux daïras nous sépare de cette nouvelle agglomération. Nos enfants qui disposent du transport scolaire, mis à leur disposition par l'APC de Benbadis, sont scolarisés dans la ville d'El-Khroub», ont-ils expliqué hier, en se demandant «pourquoi ils sont encore rattachés à la daïra de Aïn Abid, dont le centre est distant de 16 kilomètres de leur lieu de résidence».

Aussi, disent-ils, ils ont mis à profit la venue du wali de Constantine, qui leur a rendu visite jeudi dernier, pour lui poser la question et demander leur rattachement à El-Khroub, afin que «la prise en charge de nos problèmes quotidiens se fasse dans les délais et avec efficacité, car on est juste à côté», estiment-ils.

Le wali a qualifié les revendications des citoyens de «légitimes et acceptables», en les informant qu'une stratégie de travail a été élaborée au niveau national et au niveau local pour répondre favorablement à leurs attentes. Dans ce cadre, le chef de l'exécutif a annoncé le lancement d'une étude de diagnostic qui fera connaître tous les aménagements à apporter dans le lotissement.

D'autre part, joint par nos soins hier, le président de l'APC de Benbadis, M. Guettaf, a répondu tout d'abord au sujet du rattachement administratif, que celui-ci avait été décidé dans une «vision urbanistique globale» faisant partie de la stratégie du découpage administratif de 1994, à un moment où la cité Massinissa n'existait pas encore. «Quoi qu'il en soit, continue le maire, nous travaillons étroitement avec la daïra d'El-Khroub afin que les équipements et les infrastructures de base qui seront prévus dans le futur Plan directeur d'aménagement urbain (PDAU) puissent bénéficient aux habitants des deux communes. Le lotissement de Sidi Amor, a rappelé le président de l'APC de Benbadis, bénéficie aujourd'hui des commodités nécessaires à la vie urbaine : l'eau, l'électricité et bientôt le gaz de ville, dont le réseau est en phase d'installation. En outre, une salle de soins bien équipée, qui a coûté environ 2 milliards de centimes, a été installée dans ce lotissement. Il faut aussi signaler que l'étude de diagnostic annoncée par le wali aux habitants est une proposition faite par l'APC», a conclu M. Guettaf.