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Les autorités locales viennent de mettre fin aux rumeurs qui circulent
depuis quelques mois à Oran sur le sort de la mosquée Ibn Badis, un projet qui
a connu mille et une tribulations depuis son lancement en 1984.
La carcasse de cette mosquée ne sera finalement pas démolie, mais les fidèles devront encore patienter avant de pouvoir y faire leurs prières. De gros travaux de confortement de la structure devront être entamés au cours de cette année pour la consolidation de la carcasse afin d'adapter ce projet aux normes parasismiques actuelles adoptées par les pouvoirs publics après le séisme de Boumerdès, a-t-on appris de sources bien informées. L'étude de faisabilité pour ces travaux supplémentaires a été récemment achevée et les services techniques concernés vont entamer incessamment l'élaboration d'un nouveau cahier des charges pour les travaux de consolidation. Un avis d'appel d'offres national et international sera lancé au plus tard avant la fin du premier semestre 2011 pour choisir une entreprise chargée de la réalisation. Les Chinois semblent en pole position pour décrocher cet énième avenant. Le gros retard dans l'achèvement de cette mosquée avait créé un problème d'adaptation avec la réglementation en vigueur. La structure de la mosquée Ibn Badis, conçue selon la loi régissant les normes de construction et les normes antisismiques en vigueur durant les années 80, est largement dépassée par les dernières lois en matière de normes parasismiques. Depuis le lancement de ce projet en 1984, le pays a connu deux lois : l'une en 1999 et l'autre en 2003, suite au cataclysme de Boumerdès. Cette dernière loi est en cours de réactualisation. Le nouveau règlement parasismique national devra être prêt en juillet prochain. Le document portant les règles parasismiques algériennes (RPR) dans sa nouvelle version sera soumis à la commission technique permanente créée au ministère de l'Habitat pour enrichissement. Les règles parasismiques doivent être révisées régulièrement pour les adapter au mieux aux impératifs de sécurité. Il est à rappeler que le ministre des Affaires religieuses avait affirmé, lors d'une visite de travail à Oran, que le projet nécessite des études supplémentaires de haut niveau s'adaptant à son rang, « soit une révision minutieuse selon des normes modernes». Il avait révélé que son département était «à la recherche de bureaux d'études spécialisés pour élaborer un travail technique à la hauteur de ce projet et nous fournir les données qui nous permettent de poursuivre les travaux techniques de cette mosquée». Il avait mis l'accent sur la nécessité d'une actualisation des données techniques liées à la réalisation de ce projet à travers une révision de la situation de ses fondations afin de poursuivre les travaux dans de bonnes conditions. Ce projet est constitué d'une mosquée, avec une capacité d'accueil de 20.000 fidèles, d'une annexe représentant le Centre des arts islamiques et d'un bloc de trois logements d'astreinte pour les cadres qui seront chargés de la gestion de cette grande mosquée, ainsi que d'autres structures et espaces d'accompagnement. |
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