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L'APC d'Aïn El-Turck en ébullition

par  Rachid Boutlélis

Un climat délétère prévaut au sein de l'assemblée populaire et communale d'Aïn El Turck, et ce, depuis l'annonce d'une mesure de suspension des fonctions notifiée par le wali d'Oran à l'encontre du maire.

 L'éventuelle succession au poste de P/APC serait à l'origine de cette agitation. Les échanges d'accusations entre élus, affectés à la tête des différents services constituant les rouages de l'exécutif, caractérisent, depuis ces derniers jours, l'essentiel de l'ambiance au sein de cette municipalité. Cet état de fait vivement dénoncé se répercute malheureusement de manière néfaste sur la gestion des affaires courantes, notamment en matière de prise en charge des nombreuses priorités. Classée en pole position dans la wilaya d'Oran de par sa situation géographique et l'importante manne d'argent dont elle bénéficie par le biais du secteur du tourisme, cette commune côtière n'avait nullement besoin d'une telle situation qui ne fait qu'entraver encore plus son essor. «Ce qui manque à notre commune, c'est de vrais gestionnaires qui honorent, sans parti pris, leurs engagements envers les électeurs. Les incartades ont beaucoup nui à notre commune », a fait remarquer un élu qui a souhaité garder l'anonymat, avant de renchérir crûment : «Les intérêts personnels priment dans cette guerre de leadership. Un assainissement est impératif pour tenter de redresser la barre.» En fait, le climat s'est dégradé après l'audition du président de l'APC par les enquêteurs de police de la sûreté de daïra d'Aïn El Turck. Depuis, cette commune prête le flanc aux supputations les plus folles qui sont intentionnellement véhiculées pour alimenter les discussions dans cette partie de la wilaya d'Oran. «Notre commune est sur une poudrière. Les responsables qui se sont succédé à la tête de notre municipalité n'ont pas répondu aux doléances et n'ont pas été communicatifs. On ne peut nourrir indéfiniment le citoyen de promesses », a confié un retraité natif d'Aïn El Turck. Le même son de cloche se fait entendre chez la grande majorité des habitants demeurant sur le territoire de cette commune. Avec le report du procès du maire pour la semaine prochaine, qui devait initialement se tenir mardi dernier au tribunal correctionnel de la cité Djamel d'Oran, la tension est montée encore d'un cran. Toujours est-il que beaucoup reste à faire et autant à revoir dans cette commune côtière qui, quelques années plus tôt, n'avait rien à envier aux stations balnéaires du bassin méditerranéen, plébiscitées par les agences de voyage étrangères.