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Le procès des 35 membres présumés d'un réseau de faussaires spécialisé
dans l'obtention du certificat de nationalité française, démantelé l'été
dernier à Ait Khelili, a été reporté hier, par le tribunal correctionnel
d'Azazga, à l'est de Tizi Ouzou, pour le 24 janvier prochain, en raison de
l'absence de 2 accusés et 3 témoins.
Rappelons que ce réseau a été
démantelé en juillet, par l'interpellation de 35 personnes, par la police
judiciaire, dans le cadre de l'enquête sur les faussaires de documents d'état
civil, en vue d'obtenir la nationalité française, déclenchée suite à une
correspondance émanant de France pour l'authentification de certaines pièces
fournies par les services de l'état civil de la commune d'Ait Khelili. Lors de
la présentation des mis en cause devant le parquet d'Azazga, en novembre
dernier, 8 d'entre eux avaient été écroués, alors que les 27 autres ont été
laissés en liberté provisoire. La bande en question que dirigeait un employé à
l'état civil de la commune d'Ait Khelili, a mis en place un «bureau
administratif» parallèle qui délivrait des faux documents au profit des
candidats désirant constituer la demande d'obtention de la nationalité
française. Lors de la perquisition effectuée au domicile de l'employé de l'état
civil, considéré comme le chef du réseau, un important matériel utilisé pour la
falsification des documents, notamment un ordinateur, une imprimante, un scanner,
un appareil photo numérique de dernière génération, des centaines d'exemplaires
d'imprimés de l'état civil, de l'argent liquide et des dizaines de faux
dossiers, prêts à être cédés (en contrepartie de 25 à 30 millions de centimes
par dossier), ont été saisis par les services de sécurité.