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Le port de Bouzedjar, premier point inscrit
au programme de la visite de monsieur Abdellah Khenafou, ministre de la Pêche,
des ressources halieutiques et de l'aquaculture (MPRHA) a été annulé alors que
les professionnels de la pêche, marins armateurs et patrons de pêche
l'attendaient, ce dimanche 16 janvier avec beaucoup d'intérêt. L'observateur
pouvait, de prime abord, constater que des centaines de pêcheurs qui avaient
passé une nuit complète dans la mer font depuis le port jusqu'à la ville de
Bouzedjar, pas moins de 800 m à pied pour prendre le bus à destination de
Houaoura et El Amria.
Pourquoi le transport n'est pas assuré demande-t-on à plusieurs opérateurs et responsables rencontrés sur les lieux. Selon un armateur :»ils ont posé un problème de sécurité du port» alors que plus de 1700 personnes (dont les pêcheurs non badgés) pénètrent quotidiennement à l'intérieur du port. D'après le maire «l'ex-directeur de transport était favorable pour ouvrir une ligne assurant la liaison ville de Bouzedjar?port» mais il n'y a pas eu de suivi. Quant à monsieur Trari le directeur de l'EGPP il se dit disposé «à contribuer à trouver une solution à ce problème avec les autres partenaires tels que les autorités de transport, des travaux publics, la chambre de pêche et les armateurs». Au sujet des badges, ce dernier a déclaré que «l'EGPP a acheté une badgeuse» mais rien n'a été fait à ce jour. Un armateur a posé le problème des cases pêcheurs qui devaient être réalisées au temps de la construction du port. D'après monsieur Trari, «la DTP a été instruite pour inscrire une opération de réalisation de 90 cases pêcheurs» quand ? Point de réponse. Un autre armateur nous montre du doigt» une partie du bassin d'accostage squattée par les bateaux immobilisés depuis des années et qui gênent la circulation lors de l'arrivée et du départ des embarcations et pendant l'accostage à quai au moment du déchargement. Qui devait agir pour désengorger le port ? Le président de la chambre de pêche, «je ne sais pas mais l'on attend le ministre pour lui poser ce problème assez épineux». D'après monsieur Trari, «le laboratoire des études maritimes LEM a été chargé de faire un schéma d'aménagement portant dimensionnement des points d'ancrage afin de permettre d'organiser l'accostage selon une optimisation répondant aux normes usuelles». La modernisation de la pêcherie est une étude faite par l'Ecole nationale de polytechnique d'architecture et d'urbanisme d'Alger (EPAU) a expliqué le même intervenant qui suppose que des travaux inscrits dans le cadre de cette étude devraient être lancés sans préciser sur quel programme et à l'indicatif de quelle autorité à charge de ce volet infrastructurel. S'agissant de la production du poisson qui a chuté de 30000 T en 2007 à 10 000 T en 2010, un armateur avait souligné que des études faites par des bureaux d'études étrangers ont volontairement gonflé la biomasse (la dernière de 2003 élaborée par des Espagnols) du littoral algérien afin que l'autorité nationale chargée de la pêche adhère à la thèse qui dit que le problème réside dans la flottille qui est inappropriée et usagée et par conséquent il fallait la rénover en procédant à des commandes de nouveaux bateaux des pays constructeurs dont ceux de leurs bureaux d'études ont évalué la biomasse du littoral algérien. Le ministre a préféré commencer sa visite par le second point inscrit à l'ordre du jour : la ferme aquacole de Sbiat, dans la commune de Msaïd, qui n'est pas entrée en production parce que le promoteur est confronté à un problème de financement et qu'il attend la validation d'un crédit d'exploitation. Les professionnels de la pêche, au niveau du port de Bouzedjar qui fait travailler plus de 1700 personnes, ont été déçus et regrettent l'annulation du port du programme de visite du ministre. |
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