C'est un vrai cri de détresse qu'ont lancé, hier, les huit familles
occupant une crèche vétuste, sise au 3, rue Rabia Adaouiya, en plein cœur de la
ville, une ruelle qui donne sur le boulevard Hamou Boutlélis. En effet,
l'éboulement de quelque blocs rocheux a fait craindre le pire aux occupants des
lieux dont des agents de la commune recasés par l'APC d'Oran, en plus de l'ex
directrice qui occupe, elle aussi, une classe depuis près de 23 ans. Ce constat
alarmant a fait réagir ces familles qui ne savent plus quoi faire face aux
conditions lamentables dans lesquelles elles vivent. Cette crèche, ex école des
filles Montaigne, a fermé ses portes depuis près 12 ans, après que les services
concernés aient relevé le danger qu'encouraient les enfants, notamment après le
risque d'éboulement que peut engendrer l'immeuble mitoyen à la crèche. Une
bâtisse en ruine de cinq étages et dont la partie redoutée est complètement à
nue, d'où le risque d'effondrement. Les services chargés du contrôle technique
des constructions avaient demandé la fermeture des sanitaires de la crèche du
fait qu'elles se trouvent juste en dessous de l'immeuble mitoyen. « Nous avons
peur, car en cas d'éboulement ce sont toutes les classes avec leurs occupants
qui vont disparaître sous les décombres », disent les occupants des lieux.
Outre l'éboulement, viennent s'ajouter d'autres désagréments notamment
l'infiltration des eaux dans les classes servant d'habitations, ce qui accentue
les maladies respiratoires. «Nos enfants souffrent de plusieurs pathologies
liées à l'humidité des lieux », indiquent nos interlocuteurs. Inquiets, ces
sinistrés, recasés par les services de l'APC depuis près de huit ans, ont
interpellé, hier, les instances locales pour leur venir en aide. Ces familles
dont les dossiers ont été déposés à l'APC d'Oran, attendent toujours leur
relogement, vu que la crèche est dans un état de vétusté avancé, un danger
permanent que redoutent les occupants.