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Aïn El Turck: Les commerçants «divisés» sur les prix

par Rachid Boutlélis

La spéculation semble avoir encore de beaux jours devant elle, dans le marché de la commune côtière d'Aïn El Turck, où nombre de commerçants font fi de la réglementation en vigueur en proposant leurs marchandises à des prix irraisonnés. Les habitués de ce marché dénoncent les prix pratiqués par certains commerçants. « C'est de l'ancien stock et je le revends en fonction de son prix d'achat de l'époque. Je n'en tire qu'un petit bénéfice », a argumenté le gérant d'un magasin pour justifier la considérable différence des prix par rapport à son voisin. Ce dernier, établi à quelques pas seulement, propose à 580 dinars la bonbonne d'huile de 5 litres, à 240 dinars pour celle de 2 litres et à 120 dinars pour celle d'un litre. Ce magasin, qui est évidement pris d'assaut par les ménagères, propose aussi le kilo de sucre à 90 dinars, les haricots blancs et les lentilles à 120 dinars le kilo. La comparaison est énorme, car le double est presque atteint chez la grande majorité des autres magasins d'alimentation générale. En effet, un autre établissement situé à proximité propose pour sa part le kilo de sucre à 120 dinars et la bouteille d'huile de 5 litres à 730 dinars. Le leitmotiv « ancien stock » est à chaque fois avancé par ces contrevenants pour se justifier. Un groupe de ménagères et d'habitués abordés dans ce marché, revendiquent « une inspection de contrôle de la direction de la qualité et des prix, DCP, pour tenter de réguler les activités commerciales en ces lieux et sanctionné ceux qui transgressent la règlementation ». Cet état de fait n'a fort heureusement pas été relevé chez les marchands des fruits et légumes du marché de la commune d' Aïn El Turck. Des différences de prix, moins importantes cependant, qui varient entre 10 et 15 dinars, sont constatées pour les légumes, comme les carottes, les oignons et la pomme de terre. La spéculation ne donne pas l'impression, en revanche, d'avoir main basse sur les fruits et légumes, contrairement aux légumes secs, l'huile et le sucre. Ce constat devrait être pris en considération par les responsables concernés et ce, à travers une opération à même de réguler les prix de produits proposés à la vente.