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Dans sa première rencontre avec les journalistes, l'ambassadeur
britannique n'a pas échappé à la sempiternelle question sur l'extradition ou
non de Abdelmoumène Khalifa de Londres vers Alger.
« Je ne peux dire beaucoup sur ce sujet, c'est une question qui est dans la Cour britannique», s'est-il empressé de répondre. «C'est une question très sensible et puisqu'elle est devant la Cour, c'est important pour les gouvernements de ne pas la commenter», explique-t-il quelque peu gêné, même s'il affirme «comprendre l'intérêt du gouvernement et des Algériens à ce sujet». L'ambassadeur semblait hier plus disposé à répondre à des questions sur l'économie et la sécurité dans la région. «Le Royaume-Uni est le plus grand investisseur en Algérie dans le domaine pétrolier, nous connaissons la situation en Algérie, nous pensons qu'il y a des opportunités (?). Il y a beaucoup d'entreprises qui veulent investir en Algérie. Nous voulons que le climat des affaires soit le plus positif possible pour qu'on puisse les attirer». C'est en ces termes qu'il avait répondu tout au début à une question sur l'instabilité juridique de l'économie nationale. Il affirme que dans le secteur de la santé, «le R.-U. a beaucoup d'expérience et des produits de qualité, il y a des opportunités pour jouer un rôle dans ce domaine». A propos de l'éducation, il estime qu'il y a deux niveaux de coopération, le premier important, celui du British Council. «Mais il a des limites par rapport aux fonds disponibles. On peut donc penser au secteur privé britannique pour établir des contacts avec les institutions algériennes», estime-t-il. Interrogé pour fournir des précisions sur la coopération entre les deux pays dans les énergies renouvelables, Martyn Keith Roper rappellera que «nous avons établi des objectifs pour réduire le charbon dans l'économie britannique en produisant de l'énergie renouvelable (éolienne). Nos entreprises ont donc de l'expérience, nous devons encourager les échanges entre les deux pays dans ce domaine». La coopération dans la Défense devra, selon lui, reposer «sur l'échange de pratiques et de politiques, par exemple sur l'entraînement, la formation, le soutien mutuel, ce n'est pas seulement une question de vente d'armes?» Au plan sécuritaire, il indiquera que «le Sahel est une question très importante, l'Algérie est le pays le plus important dans la région pour lutter contre ce fléau». Il réaffirme le soutien du R.-U. à l'Algérie dans son refus de voir payer les rançons aux terroristes. «Le gouvernement britannique soutient beaucoup l'Algérie (?). Il y a un dialogue au niveau européen à ce sujet, nous encourageons nos collègues à soutenir cette politique mais chaque pays décide de ce qu'il a à faire». Interrogé sur son appréciation du refus de l'Algérie de toute ingérence étrangère dans le Sahel, l'ambassadeur affirme que «la responsabilité principale c'est pour les pays de la région. Nous soutenons l'Algérie et les pays concernés à cet égard». Il affirme aussi soutenir l'intégration régionale. «Il y va de l'intérêt des pays de la région et leur offre des possibilités de coopération», a-t-il dit. Ce qui ramène à évoquer la situation au Sahara Occidental. «Nous sommes préoccupés par l'absence de solution à ce problème», déclare l'ambassadeur. «Nous soutenons le processus du Conseil de sécurité relatif à l'autodétermination du peuple sahraoui. Nous soutenons une solution pacifique acceptée par les deux parties en conflit», souligne-t-il. Les visas ont aussi leur part d'attention puisque l'ambassadeur affirme que «le système britannique de visa est efficace et rapide. On dit qu'on va délivrer des visas en 15 jours, c'est un objectif, mais je pense qu'en réalité, on peut faire plus vite». Les services consulaires britanniques à Alger ont délivré, selon lui, 15.000 visas l'année dernière. «Nous sommes ouverts aux visiteurs mais on doit avoir les moyens pour entreprendre une visite. On a un système pour en évaluer les moyens des demandeurs», explique-t-il. Il précisera quand même que «le R.-U. n'a pas de régime spécial pour les Algériens, il est le même de par le monde». L'Algérie pourra-t-elle être membre du Commonwealth? lui a-t-il été demandé. «C'est le secrétariat du Commonwealth qui doit décider. Mais il n'y a pas une demande formelle». Martyn Keith Roper annoncera, à la fin de la rencontre, l'ouverture du site de l'ambassade et de son Facebook «où on peut voir beaucoup de choses sur les nouvelles activités». Il fera savoir que «dans les mois à venir», l'ambassade aura son blog. «Ce sont des outils très importants pour renforcer le travail que nous faisons», estime-t-il. |
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