«1.800
exploitants concernés par la loi sur l'exploitation des terres agricoles,
relevant du domaine privé de l'Etat, votée au mois de juillet dernier, ont
déposé jusqu'à aujourd'hui (hier dlr) lundi, leurs dossiers pour remplacer le
droit de jouissance par le droit de concession ». C'est ce qu'a indiqué le
directeur de l'Office national des terres agricoles (ONTA) à la direction des
Services agricoles de la wilaya de Constantine, Nacer Amara, qui souligne
«qu'il s'agit de 60% des concernés par ce nouveau mode de gestion des terres
agricoles, qui sont au total 3.200 exploitants, dans la wilaya. La superficie
globale concernée par cette nouvelle gestion approche les 5.600 ha.
Selon notre
interlocuteur « ce résultat est très encourageant et ce, du fait que
l'opération de sensibilisation n'a débuté, effectivement, que depuis seulement
deux mois, sachant que le délai pour le dépôt des dossiers est fixé pour février
2012 ». Et de poursuivre que « le contrat de concession est d'une durée de 40
ans et sera accompagné d'un cahier des charges qui précisera les droits et
obligations de tous les acteurs de l'opération ». Mais d'ores et déjà, la loi
consacre le mode de concession comme le mode d'exploitation des EAC
(exploitation agricole collective) et des EAI (exploitation agricole
individuelle) mises en place en 1987. De même que cette loi, ajoute M Amara,
vise à protéger les terres du domaine privé de l'Etat, en mettant fin au flou
qui les a caractérisé pendant longtemps, d'où des détournements de leur
vocation et un bradage sur le marché du foncier qui avaient fait couler, en
leur temps, beaucoup d'encre ». En tout état de cause, les avantages de la
concession pour l'exploitant sont nombreux, dont notamment le droit de legs,
celui d'entrer en partenariat, celui aussi d'acheter d'autres terres à
condition cependant qu'elles soient mitoyennes. Enfin notre vis-à-vis, fait
savoir que toutes les dépenses induites par l'opération de transcription des
actes de concession, seront «au frais de l'Etat » et supportées par les
pouvoirs publics.