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Fissurées, bosselées, déformées à certains
endroits et anormalement bitumées ou gravillonnées, la réfection des routes
nationales, de wilaya ou de quartiers n'est pas du goût des usagers.
La mise en oeuvre de l'enrobé à chaud ou à froid est parfois bâclée et ne répond guerre aux normes internationales. «L'enrobé est souvent mal étalé et certaines portions donnent l'effet de tôle ondulée et résistent mal au passage des véhicules, notamment des poids lourds», soulignent des automobilistes de Tlemcen à notre journal. Et d'ajouter: «Nos entreprises manquent-elles d'expérience et de savoir-faire?» Quelquefois nos rues ne sont plus que des rustines de bitumes collées les unes aux autres. Sans oublier la désagréable impression de rouler sur un tapis de billes. «Le problème n'est pas dans la qualité du bitume ou goudron, qui est contrôlé par un laboratoire, mais dans la mise en œuvre et techniques de pose de l'enrobé à chaud ou à froid», nous explique un technicien de la direction des travaux publics qui a souhaité garder l'anonymat par peur de représailles. Et de préciser: «Chaque bitume a ses propres caractéristiques: les bitumes capables d'évacuer l'eau et d'amortir les bruits, les bitumes à haute cohésion résistants à de fortes contraintes mécaniques, comme le passage des poids lourds, ou encore les bitumes de synthèse. Les entrepreneurs concernés par ces malfaçons ne sont pas rappelés à l'ordre pour refaire ces travaux mal conçus. Est-ce la faute au P/APC? au chef de daïra? au wali? au DTP?» La réfection des routes est une opération qui se refait à chaque saison et après adoption d'un nouveau budget. «Après le tapis, un nouveau tapis!». Plusieurs axes routiers ont été refaits il n'y a pas si longtemps, mais on y retourne encore une fois. Un tapis en enrobé remplace un autre ! Ces travaux de revêtement des routes suscitent à la fois l'étonnement et la colère des citoyens, comme c'est le cas des trottoirs des artères de la ville. «Vraiment on gaspille des fonds publics pour refaire des routes et rues déjà en bon état», déplore un chauffeur de Tlemcen excédé. Autre point invitant, l'absence des équipes de maintenance du réseau routier pour la préservation des routes. «La plupart du temps, le mauvais état des routes est dû à un entretien de mauvaise qualité. Ceux qui s'en occupent ne sont pas nécessairement formés pour, et les moyens utilisés et à disposition peu adaptés. Je pense que sur certains axes les budgets sont tellement tirés vers le bas que logiquement on ne peut avoir qu'un résultat de piètre qualité», explique un autre technicien de la DTP de Tlemcen. |
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