L'Office de la promotion et de la gestion immobilière de la wilaya d'Oran
a esté en justice 124 personnes pour le squat des parties communes à Arzew. Ces
personnes avaient squatté des caves dans l'espoir de bénéficier d'un logement
social. Cette démarche a été prise dans le cadre d'une grande opération de
recensement des parties communes (bien de l'OPGI), squattées par les particuliers.
Ces services avaient lancé cette vaste campagne qui devait être suivie d'une
autre consistant en l'expulsion des squatters. Des mises en demeure ont été
adressées aux occupants illicites pour évacuer les lieux avant de les traduire
en justice. Selon des sources de l'OPGI, à ce jour, les habitants des caves et
des parties communes n'ont été intégrés dans aucun programme de relogement et
leur sort n'a pas encore été connu. La crise du logement s'accentuant à Oran,
de nombreuses familles logent dans des caves n'offrant aucune commodité et qui
sont particulièrement humides, sans aération et avec plein de conduites et
canaux d'évacuation. Un premier recensement effectué par les services de
l'Office de la promotion et de la gestion immobilière a fait ressortir que plus
d'un millier de caves, réparties sur différents quartiers de la ville, dont
Petit Lac, le centre-ville, l'USTO, El-Othmania (anciennement Maraval), Ibn
Rochd et les Amandiers sont occupées par ces familles. Les responsables de
l'OPGI déclarent que ces gens ne peuvent détenir d'actes de propriété de ces
caves pour pouvoir y habiter. Ils ont, tout au plus, des pétitions signées par
les riverains et légalisées auprès des services de la commune dont ils se
prévalent comme autorisations et justificatifs de leur présence dans ces lieux.
En tout état de cause, ces pétitions n'ont aucune valeur juridique ou
administrative et ne peuvent tenir lieu de justificatifs pour l'obtention d'un
certificat de résidence, ni comme pièces justificatives de l'occupation de fait
des caves. Ceci n'empêche pas les squatters de revendre ces caves avec souvent
l'implication des agences immobilières. Les transactions sur les caves n'ont
pas besoin de publicité. Elles se font en catimini et à l'abri des curieux et
le commerce des caves se fait au vu et au su des autorités concernées. L'OPGI
inventorie les caves et s'apprête à expulser leurs occupants. Selon des cadres
de l'OPGI, un recensement des caves et de leurs occupants a été entamé l'année
dernière. D'autres familles ont jeté leur dévolu sur les terrasses où elles ont
construit des baraques à l'aide de tôles et d'objets de récupération.
L'opération de recensement,
lancée depuis plusieurs mois par ces services, a révélé plus d'une centaine de
terrasses squattées à travers plusieurs quartiers d'Oran. Selon la même
enquête, certains des indus-occupants ont réussi à installer des compteurs
d'eau et même l'électricité.