|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Après les émeutes qui ont gagné le pays, ces derniers jours, en signe de
protestation contre l'augmentation des prix et la cherté de la vie, le
gouvernement, après un silence inquiétant, s'est enfin manifesté en annonçant
la tenue, aujourd'hui, du Conseil interministériel pour examiner les moyens de
juguler la forte hausse de prix de certains produits de large consommation, en
assurant le maintien des prix de ces produits à leur niveau du début d'année et
leur disponibilité. L'autre bonne nouvelle est l'annulation des nouvelles
mesures imposées aux commerçants. De nouvelles conditions imposées en début
d'année aux marchands de gros et qui, ajoutées à la hausse des prix sur les
marchés mondiaux, ont déstabilisé l'approvisionnement en produits de large
consommation d'où la hausse subite de leurs prix, a indiqué le ministre du
Commerce, concernant la déstabilisation du marché.
A cet égard, il a été convenu avec les opérateurs d'oeuvrer en faveur d'un règlement de la crise, indiquant qu'ils ont accepté d'annuler les nouvelles conditions imposées aux commerçants de gros et qui consistent à produire des dossiers d'achat sous de nouvelles conditions, a précisé le ministre, relevant que plusieurs de ces commerçants agissaient «de manière illégale». «Les commerçants sont appelés, a-t-il dit, à s'approvisionner normalement en huile et en sucre auprès des unités de production et des importateurs et à en doter tous les points de vente, selon les prix convenus». M. Benbada a écarté toute pénurie des produits, affirmant «leur disponibilité». Les opérateurs se sont dit prêts, a indiqué le ministre, à contribuer à «l'élaboration du dispositif réglementaire que nous sommes en train de finaliser». Ce dispositif, ajoute-t-il, fera objet d'une étude préliminaire, lors du conseil interministériel dont l'ordre du jour est l'examen des modalités de définition des marges bénéficiaires concernant les produits de large consommation y compris le sucre et l'huile, conformément à la volonté politique, visant la préservation du pouvoir d'achat des catégories à revenus faibles. Ce jeudi, c'est tout le département de Benbada qui était en alerte. Des réunions improvisées avec les producteurs et importateurs d'huile et de sucre, ont été organisées et des conférences de presse animées pour informer le grand public des décisions d'urgence prises afin de maîtriser le marché des produits de large consommation. Plus rassurant, le ministre a promis que «la distribution des produits de large consommation dont certains ont enregistré une flambée des prix, depuis le début du mois de janvier, se normalisera, dès la semaine prochaine». La première réaction du ministre a été d'appeler, jeudi, producteurs et importateurs d'huile et de sucre à annuler toutes les conditions imposées aux grossistes et qui sont à l'origine de la hausse, ces derniers jours, des prix de ces deux produits, a indiqué un communiqué du ministère. Pour le ministre, la hausse des prix de ces deux denrées est imputée «aux pratiques illégales de certains commerçants qui ont vendu les anciens stocks à des prix élevés et injustifiés, notamment après que les producteurs eurent imposé aux grossistes de nouvelles conditions pour les amener à se conformer aux lois en vigueur». Il a tenu à affirmer que les pouvoirs publics accompagneront les opérateurs économiques et les commerçants «pour assurer l'approvisionnement normal du marché national» de ces deux matières dont les cours ont connu «une hausse sensible», début janvier en dépit de leur disponibilité. Autre disposition prise par le ministère a été l'installation d'un groupe de travail conjoint en vue de permettre aux producteurs de contribuer à la mise en place de mécanismes réglementaires et de textes d'application de la loi sur la concurrence ainsi que des nouvelles pratiques commerciales, relatives à la définition de la marge bénéficiaire des produits de large consommation. Pour leur part, les producteurs et les importateurs d'huile et de sucre se sont engagés à se pencher, dans l'immédiat et dans les prochains jours, sur cette situation, de manière à préserver le pouvoir d'achat des citoyens avec l'accompagnement des pouvoirs publics», ajoute le communiqué. Dans une déclaration à la presse, le ministre, cité par l'APS, a affirmé que ses services ?'commencent à maîtriser la crise''. Il a assuré, par ailleurs, que la résolution (de cette crise) sera visible dès la semaine prochaine''. Des nouvelles mesures qui portent sur la fourniture par les détaillants (aux grossistes et transformateurs) de documents sur leurs activités, notamment le registre de commerce, l'achat par facture, et leur bilan comptable (comptes sociaux), ainsi que l'utilisation du chèque pour les paiements de marchandises. Ces mesures, notamment la remise de dossiers d'achat avec ces nouvelles conditions, ont provoqué une crise sur le marché de détail, notamment une surchauffe des prix du sucre et de l'huile, avec des rumeurs injustifiées sur de prochaines pénuries, notamment de la farine. |
|