Un arrêt de travail a été observé hier, par les travailleurs de
l'entreprise de transport urbain d'Oran (ETO). Le débrayage a été observé en
particulier par les receveurs et les chauffeurs, selon le directeur de cette
entreprise qui a qualifié cette grève «d'illégale ». «Il s'agit d'un arrêt de
travail illégal. Aucune procédure légale n'a été respectée et les
protestataires n'ont déposé ni préavis de grève ni plateforme de revendications
réglementaire », a affirmé ce responsable. Et d'accuser: «cette action est
dirigée par des gens qui n'ont aucune relation avec la section syndicale de
l'entreprise». Le directeur a, toutefois, affirmé que l'entreprise a pris
toutes les dispositions légales et réglementaires, conformément au code du
travail. De leur côté, les grévistes revendiquent l'augmentation des salaires
et la réintégration d'un chauffeur renvoyé de son poste. Interrogé sur le non
dépôt du préavis, ils affirment qu'ils ne sont pas représentés par une section
syndicale. Cette dernière a été dissoute dernièrement et le bureau n'a pas été
renouvelé. Sur les 190 receveurs et chauffeurs employés par l'ETO, seulement
une vingtaine était en service hier. Une situation qui pénalise les usagers habitués
à emprunter les bus de l'ETO qui desservent les lignes urbaines «U», «11»,
«51», «B», et «37», notamment. Signalons que pas moins de 320 salariés sont
employés dans les différents services de l'entreprise de transport urbain
d'Oran. Ces employés sont répartis entre l'administration, le service de
maintenance, le gardiennage et l'entretien et lavage. Pour rappel, en août
dernier les employés de l'ETO ont observé un débrayage de deux jours. Les
travailleurs de l'entreprise de transport d'Oran (ETO) revendiquaient la
réintégration des 46 travailleurs renvoyés de leurs postes. Comme ils ont
demandé le départ du directeur technique et du directeur des Ressources
humaines de l'entreprise.