Les étudiants de
l'Institut de nutrition, d'alimentation et des technologies agro-alimentaires
(INATAA) de Constantine ont entamé hier, lundi, une grève illimitée pour
demander la reconnaissance officielle du diplôme qu'ils préparent dans cet
institut. Ils revendiquent son équivalence avec les autres diplômes reconnus
dans les filières biologie, chimie, biochimie, sciences vétérinaires et
sciences agronomiques. Encadré par les étudiants eux-mêmes sans l'intervention
d'aucune organisation estudiantine, ce mouvement de grève durera, selon les
déclarations de la délégation qui nous a rendu visite, jusqu'à satisfaction par
les autorités compétentes, à savoir la fonction publique et le ministère de
tutelle, l'enseignement supérieur et la recherche scientifique, de la
plate-forme de revendications comportant six points. Dans un communiqué qu'ils
nous ont remis hier, les étudiants de l'INATAA expliquent leur décision
d'entamer cette grève et les raisons qui ont conduit à celle-ci. «Depuis
l'année 1985, lit-on dans le communiqué, la non-reconnaissance par la fonction
publique de l'équivalence de notre diplôme avec ceux des autres filières prive
85% des étudiants de participer aux différents concours pour le recrutement
organisés par cette administration ainsi que par de nombreux autres secteurs».
Ils identifient ces secteurs dans la police scientifique, les laboratoires du
secteur de la santé, les services de la prévention et de la sécurité
alimentaire des communes, le secteur agricole et l'enseignement. Ils
s'interrogent sur les raisons de cette exclusion et posent la question «combien
de détenteurs de ces diplômes sont au chômage à cause de la décision de la
fonction publique ? Cette grève est déclenchée au moment de la reprise des cours
après les vacances d'hiver et ne sera arrêtée que par la réponse satisfaisante
à nos revendications par la fonction publique et le ministère de tutelle»,
ajoutent les étudiants. Au nombre de six, ces revendications visent dans
l'ensemble la reconnaissance officielle du diplôme d'ingénieur d'Etat en
nutrition et technologie agro-alimentaire pour ouvrir le droit au recrutement à
ses titulaires dans les domaines sus-cités.
Nos tentatives de
joindre le directeur de l'INATAA, M. Boudjellal, toute l'après-midi d'hier, ont
été vaines, ce dernier étant absent, nous a-t-on répondu au niveau de la
direction de l'institut.