« Permettre à toutes les catégories de ses assurés sociaux et leurs ayants droit de bénéficier de ses multiples avantages est l'objectif principal que s'est fixé, à travers le dispositif d'introduction et de distribution de la carte Chifa, la caisse nationale des assurés sociaux / Agence de Médéa».

C'est le préambule qu'a choisi M. Badreddine Slaïm, directeur de la CNAS/Agence de Médéa, à notre entretien. Un entretien exhaustif et détaillé de la situation générale de «l'opération carte chiffa pour tous les assurés sociaux» depuis 2007 à ce jour. Un véritable état des lieux en fait. Ayant été choisie, en 2007, comme wilaya pilote avec quatre autres wilayate, l'Agence CNAS de Médéa compte, au 27 décembre 2010, 125.420 assurés sociaux, ayant reçu leur carte chifa. Soit plus de 95 % par rapport à ceux qui ont été convoqués et déposé un dossier pour son obtention, et dont le nombre est de 131.604 assurés sociaux (retraités et salariés). Alors que le nombre total des assurés sociaux composés de deux catégories des retraités et des salariés, qui ont été ciblés par ce dispositif de la carte chiffa, est de 193.420 à travers toute la wilaya de Médéa. Et M. Badreddine Slaïm de préciser :»Pour permettre à ce dispositif d'atteindre convenablement l'objectif tracé, la CNAS/Agence de Médéa a mis en pratique toute une batterie d'actions de facilitation vis-à-vis des assurés sociaux concernés pour cette première phase. Un dispositif caractérisé par une praticabilité qui nous a effectivement permis d'aplanir toutes les difficultés qui quelquefois surgissaient. Nos agents sont allés même jusqu'à faire du porte-à-porte. Comme je vous ferais savoir que nos agents ont, à l'aide de mégaphones, fait office de crieurs publics dans les grands souks hebdomadaires de la wilaya de Médéa. Ceci sans oublier l'apport et l'aide considérable que nous a prêtée la radio locale, «Saout Ettitteri». Ce qui nous a permis de distribuer 99% des cartes chiffa qui ont été établies pour les dossiers qui avaient été déposés».

 Ce dispositif d'introduction et de distribution de la carte chiffa à toutes les catégories des assurés sociaux relevant de la CNAS/Agence de Médéa vient de toucher tout dernièrement une troisième catégorie, après celles des retraités et des salariés. Il s'agit, en effet, de la catégorie des étudiants. Et M. Badreddine Slaïm de nous dire :»Effectivement, la grande majorité de nos étudiantes et étudiants ignoraient tout des bienfaits et des avantages de la carte chiffa. Les étudiants ont commencé à déposer leurs dossiers auprès du bureau spécial qui a été aménagé au niveau des trois sites universitaires de la ville de Médéa».

 Dans le domaine des statistiques, «la carte chiffa est aujourd'hui utilisée par les retraités et les salariés, ainsi que leurs ayants droit, tout autant que les malades chroniques, qui bénéficient ainsi de l'accès aux produits pharmaceutiques, dans le cadre du système du tiers payant, et pour lesquels pas moins de 137 officines pharmaceutiques sont aujourd'hui conventionnées avec la CNAS/Agence de Médéa. 137 officines qui ont établi, à ce jour, pas moins de 1.178.557 factures électroniques qui ont été prises en charge et payées par la CNAS/Agence de Médéa. 100.631 assurés sociaux, retraités et salariés, ont utilisé leur carte chiffa au moins une fois au niveau des officines pharmaceutiques conventionnées». Abordant le chapitre des médecins conventionnés, M. Badreddine Slaïm nous fera savoir que «ce dispositif a été lancé au début du mois de janvier 2010, à travers toute la wilaya de Médéa, et aujourd'hui nous comptons 75 % des médecins généralistes et 34% des médecins spécialistes, exerçant dans la wilaya de Médéa, qui sont conventionnés avec la CNAS/Agence de Médéa. Ce dispositif du médecin de famille touche ainsi, dans une première phase et dans le cadre du système du tiers payant, les retraités qui ont leur carte chiffa, ainsi que leurs ayants droit, qui ont aujourd'hui beaucoup plus de facilités pour l'accès aux soins médicaux». Et le directeur de la CNAS/Agence de Médéa de conclure : «C'est un dispositif qui permet l'accès facile aux soins de santé, produits pharmaceutiques et consultations médicales, comme il permet la rapidité, la praticabilité et la sauvegarde un tant soit peu du pouvoir d'achat des assurés sociaux. Comme il reste à rappeler que tout non-possesseur de la carte chiffa perdra automatiquement sa qualité d'assuré social. Ce qui est très important.