La production halieutique dans la wilaya de
Chlef a connu au cours de l'année passée une nette diminution estimée à près de
50%, atteignant un volume de 2.963 tonnes, toutes espèces confondues,
indique-t-on à la direction de la pêche et des ressources halieutiques.
Le bilan établi fait ressortir que, depuis
quatre ans, la production n'a cessé de décroître. Elle avoisinait les 7.000
tonnes en 2007. La sardine représente à elle seule les 75% de la production
totale. Il faut dire que, malgré une logistique soutenue en matière
d'embarcations de pêche (163 embarcations entre chalutiers, sardiniers et
petits métiers) ou de ports de pêche (il en existe 3, à savoir Ténès,
Béni-Haoua et la Marsa et bientôt l'embarcadère de Sidi-Abderrahamne), et d'un
effectif de 1.477 pêcheurs, le poisson demeure toujours inaccessible pour les
familles à revenu moyen et ce, à cause de la faible production. Le prix du
kilogramme de la sardine, à titre d'exemple, n'est pas descendu au-dessous de
la barre de 250 dinars. Une telle régression dans la production, selon des
spécialistes du monde marin, trouve son explication à travers plusieurs
facteurs dont le déséquilibre écologique du milieu marin, la diminution des
réserves halieutiques et les activités de pêche sauvage. Toutefois, un vétéran
de la pêche rencontré au niveau du port de Ténès considère que les pêcheurs
évitent de s'aventurer dans les eaux profondes et se contentent de pratiquer la
pêche côtière, raclant quotidiennement les quelques bancs de poissons qui
s'aventurent dans ces lieux. A cela, rajoute notre interlocuteur, cette manière
de procéder trouve son origine dans la cherté des moyens de pêche tels que les
filets qui coûtent excessivement cher sachant que les pêcheurs prennent plus de
risque pour leurs filets en opérant en eau profonde.