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Jeudi après-midi,
à la maison des syndicats Abdelhak Benhamouda de Constantine où se trouve le
siège de l'union de wilaya de l'UGTA et celui des unions territoriales (UT),
des cris de protestation des travailleurs de plusieurs résidences
universitaires, qui s'étaient rassemblés accompagnés de leurs représentants
syndicaux, ont résonné. En colère et pestant contre certains responsables de
résidences universitaires, ils étaient venus pour exprimer «leur ras-le-bol»
des restrictions apportées à leurs activités syndicales par les directeurs des
cités. «Nous en avons assez (barakat) !», tonna un travailleur au visage du
secrétaire général de l'union territoriale ouest, Arafa Abdelouahab, en lui
demandant des «comptes» à propos des nombreuses pétitions que le collectif des
travailleurs de la résidence (il n'a pas voulu donner le nom de cette dernière
par crainte des représailles de la direction) lui aurait adressé depuis une
année déjà. Trois autres essayaient de faire comprendre à ce dernier et à son
adjoint chargé des conflits sociaux, en l'occurrence Hamza Bilami, «que des
responsables de la Direction des ?uvres universitaires (DOU) et ceux de la
résidence ne veulent que des sections syndicales à leur service et refusent de
collaborer avec les instances librement élues par les travailleurs et
installées par l'UGTA.
Nous assistons aujourd'hui à des sanctions contre tous ceux qui veulent parler de syndicat: mises à pied, mutations, etc.», ont clamé ces travailleurs en demandant aux responsables de l'UGTA d'intervenir pour mettre un terme à ces agissements. Les responsables de l'union territoriale ouest, structure syndicale géographiquement compétente, ont essayé de calmer les protestataires en leur déclarant que ce dossier est entre les mains de la centrale syndicale qui a été chargée d'intervenir auprès des responsables hiérarchiques des œuvres universitaires. Mais en vain. Au comble de l'exaspération, les protestataires ont fini par lâcher les noms des administrateurs objets de leur colère, en pointant du doigt le directeur de la résidence Zouaghi 1 et celui du DOU du Khroub. A son tour, le secrétaire général de l'union territoriale a fini par exhiber une correspondance, dont nous détenons copie, qu'il a adressée au secrétaire national chargé du contentieux à la centrale syndicale dans laquelle il lui expose le conflit qui les oppose au DOU du Khroub et à certains directeurs des résidences universitaires en évoquant la situation explosive qui règne dans les cités ainsi que ses différentes démarches faites au niveau local pour essayer de régler ce conflit. «Dernièrement, le secrétaire général de la section syndicale de la résidence Zouaghi 1 a été suspendu de son poste administratif par le directeur de la résidence. En outre, empiétant sur le domaine syndical, le directeur du DOU du Khroub s'est permis d'écrire aux responsables des autres résidences pour leur demander d'installer des sections syndicales à leur niveau sans en référer à l'UGTA. Nous considérons que cela représente une véritable déclaration de guerre lancée contre nous et les travailleurs qui ne vont pas se taire devant ces dépassements», a déclaré M. Bilami. De leur côté, les travailleurs protestataires, affirmant «qu'ils sont soutenus par leurs collègues de toutes les résidences universitaires, ont menacé de bloquer toutes les activités dans les cités universitaires dès le retour des vacances». A remarquer qu'aucun des responsables concernés n'a pu être contacté, pour avoir leur version de l'affaire. |
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