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Un énième rassemblement de familles mal logées s'est tenu, dans la
matinée du jeudi, devant le siège de l'APC, cette fois-ci. En effet, ces
familles avaient pris l'habitude d'observer un sit-in hebdomadaire, chaque
mardi, synonyme de jour de réception, devant le siège de la daïra de Aïn
El-Turck pour attirer l'attention des autorités locales sur leur déplorable
situation. Des représentants de ces familles et des présidents de comités de
quartier ont été reçus par le chef de daïra, qui s'est déplacé au siège de
l'APC pour la circonstance. Il les a, encore une fois, assuré qu'une
commission, dont il est le président, est actuellement à pied d'œuvre pour
étudier, au cas par cas, les demandes de logements sociaux, qui demeurent en
instance. Une mission qui s'avère difficile et ce, en raison de la demande qui
dépasse presque de quatre fois l'offre, dans cette daïra abritant environ
65.000 habitants. Les représentants des familles mécontentes viennent de toutes
les communes côtières jalonnant le littoral Ouest dans le but d'exposer leurs
doléances.
La grande majorité des requêtes sont essentiellement liées à la longue attente, qui perdure pour certains depuis plusieurs années. «Entre-temps des familles, issues de l'exode rural, ont élu domicile dans des bidonvilles et ont été relogées. J'estime que c'est déloyal, du moment que nos demandes ont été déposées bien avant leur arrivée », a fait remarquer avec dépit un représentant de familles mal logées. Le même son de cloche s'est fait entendre auprès d'autres citoyens. Certains d'entre eux, qui affirment être natifs de ladite daïra, ont expliqué qu'ils sont en principe et de ce fait « prioritaires ». Nos interlocuteurs accusent ce qu'ils qualifient de «favoritisme à leur détriment» concernant l'établissement de la liste des bénéficiaires de logements sociaux. Leur hantise ce sont les opérations de relogement dont bénéficient régulièrement des familles ayant élu domicile dans les bidonvilles essaimées à travers cette daïra. « En dépit de ma situation de mal logé, je n'oserai jamais m'installer dans une baraque avec ma famille. C'est contraire à la morale pour nous autres familles, qui sont connues à Aïn El-Turck », a expliqué Djamel en exhibant un récépissé de dépôt de demande de logement datant de 1993 et demeurant avenue Pasteur dans la commune de Aïn El-Turck, dans une habitation constituée d'un deux-pièces-cuisine. Marié et père de deux enfants, il loge dans l'exiguïté avec les 14 membres de sa famille, dont deux handicapés moteurs. Toujours est-il que la mission des responsables concernés par ce volet sensible est d'une extrême difficulté dans cette daïra côtière, qui aspire à la promotion du secteur du tourisme. Satisfaire tout le monde est une équation certainement pas aisée. |
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