Le président de l'Assemblée populaire de la wilaya de Tizi Ouzou Mahfoud
Belabbas a saisi, il y a une semaine, le ministre de l'Intérieur et des
Collectivités locales Daho Ould Kablia sur la dégradation des conditions
sécuritaires que continue d'endurer la région depuis des années. Dans sa
lettre, le P/APW de Tizi Ouzou a souligné «un climat d'insécurité et de
violence sans précédent, s'est installé dans la wilaya : enlèvements de
personnes avec demande de rançon, attaques à main armée de bureaux de poste et
de transports de fonds, faux barrages et rackets des citoyens, délinquances
diverses notamment vols à la tire et cambriolage d'appartements». Poursuivant
son interpellation, il écrit « faut-il vous rappeler monsieur le ministre qu'il
s'est produit plus de 60 kidnappings et autant d'attaques à main armée avec
assassinat de personnes sans que vos services ou ceux de la justice ne
réagissent avec fermeté et détermination». Avant de rappeler que «l'APW de Tizi
Ouzou a organisé, le 12 juillet 2008, avec les élus locaux, une session
extraordinaire consacrée à la sécurité dans la wilaya et la sonnette d'alarme a
été tirée et les pouvoirs publics interpellés et mis devant leurs
responsabilités». Et le P/APW de soutenir que «aucune suite n'a été donnée à
cette démarche par l'Etat tandis que les exactions perpétrées sur la population
sont devenues plus nombreuses et plus féroces». Mahfoud Belabbas a indiqué,
dans la même correspondance datée du 20 décembre, qu'«un député du RCD a
envoyé, au début du mois d'octobre dernier un courrier pour vous rappeler la
gravité de la situation que vit notre wilaya et l'urgence d'une réaction de
l'Etat » mais point de réponse.
Pour conclure sa lettre, le
président de l'Assemblée populaire de la wilaya de Tizi Ouzou s'interroge: «Que
faudra-t-il faire monsieur le ministre pour que l'Etat que vous représentez,
manifeste sa présence auprès de la population et qu'il exprime sa volonté de
lutter avec fermeté contre la terreur qui s'est emparée de notre région ?»,
tout en rappelant que «la sécurité des biens et des personnes, un fondement de
l'Etat de droit est consacré par l'article 24 de la Constitution».