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Depuis le début de l'année: Une cinquantaine de cas d'hépatite enregistrés

par J. Boukraâ

Une cinquantaine de cas d'hépatite ont été recensés depuis le début de l'année en cours, à Oran. En effet, selon le service de la prévention de la direction de la Santé de la wilaya, 22 cas d'hépatite virale de type A ont été recensés durant les 9 premiers mois de l'année 2010, à Oran.

Les mêmes services font état de 7 cas d'hépatite virale C et 7 autres cas d'hépatite virale B. L'hépatite virale, notamment celles des types B et C, demeure un énorme problème de santé publique. Une quarantaine de cas d'hépatite C ont été enregistrés à Oran, durant les trois dernières années.

Selon les spécialistes, l'absence de symptômes apparents et de vaccins, font de l'hépatite C une maladie silencieuse, qui se transmet principalement par voie sanguine. Le service de la prévention et de la santé de la direction de la Santé et de la Population de la wilaya d'Oran a recensé, l'année écoulée, 18 cas d'hépatite virale C. Le nombre des personnes porteuses du virus de l'hépatite ne cesse d'augmenter. Avec un taux de prévalence de 1%, les porteurs du virus de l'hépatite C, en Algérie, sont estimés à 320.000 personnes. Ce chiffre est assez alarmant, surtout si l'on sait que cette maladie pourrait conduire la personne porteuse du virus à une cirrhose du foie, voire un cancer du foie.

Selon les spécialistes, l'absence de schéma de prévention contre cette maladie risque d'avoir des conséquences graves sur la santé publique, surtout que les porteurs du virus de l'hépatite en Algérie, sont estimés à 1,5 million et la contamination est à l'origine de 70 à 90% des cas.

L'évolution de cette pathologie risque d'être plus dramatique si la prise en charge des malades n'est pas appropriée. Concernant l'hépatite de type B, le même service fait état de 18 cas en 2009. En 2008, 115 nouveaux cas d'hépatite ont été enregistrés à Oran, dont 35 de type C et 22 de type B.

Les spécialistes révèlent que malgré les efforts déployés dans ce domaine, la majorité des médecins ignorent la conduite à tenir devant un malade atteint de l'hépatite B. L'absence de suivi ou d'éducation thérapeutique qui peut réduire les risques d'infection et de complications, de prise en charge psychologique, malgré son importance dans le sens où elle aide à juguler les effets secondaires du traitement et le manque de moyens notamment, la stérilisation en milieu hospitalier et chez la majorité des chirurgiens-dentistes, constituent autant de problèmes qui contrarient la réussite du traitement. Face à cette situation, le dépistage reste la solution principale à cette maladie qui peut être guérie si elle est prise en charge dans des stades précoces.