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Sous nos cieux ennuagés, ça
revient finalement à quoi de faire de la politique ? Pourquoi embrasse-t-on
jusque sur les lèvres, pour certains du landau jusqu'au tombeau, une carrière
politique, à quoi ça sert de pratiquer de la politique, faire de la politique,
exercer un mandat politique, ou même apprendre à s'encanailler en
politicailleries de haute voltige ? Sinon, que peut représenter le vide ou le
trop-plein politique dans un pays où les premiers ayants droit à disposer du
destin collectif national sont ceux-là même qui ont compris (avant tout et tous
et il y a très longtemps de cela) que le premier de (s) droit (s) est de faire
croire aux autres que celui qui tire use le premier d'une arme, fut-elle en
caoutchouc recyclé, vaut toujours mieux que celui qui l'a fabriquée ? Parce que
faire de la « boulitique » à la manière désopilante de l'autruche, c'est un peu
raboter des urnes piégeuses de voix détournées, rafistoler des isoloirs qui ne
cachent plus rien, pas même l'intimité agressée d'un votant hésitant sur le
choix à faire entre sa propre vie et sa bourse dévalisée, apprendre au peuple
des votants à (sur) vivre avec un sourire jaune, le rire n'étant plus le propre
de l'homme politique?
La politique étant l'art de toujours faire croire aux autres que toutes les « bonnes idées » viennent d'eux, cela reviendrait presque à faire avaler un œuf pourri à une poule « ménopausée ». L'idéal politique étant de rendre possible ce qui est nécessaire, un homme politique bien de chez nous, « virtuose du genre » pour son raisonnement « psychédélique » avait un jour déclamé sans trembler s'être gouré de Peuple et donc de société, et qu'il fallait, en toute logique manichéenne suspendre toute activité politique du Parti jusqu'à ce que le pays importe un autre peuple? Mais au lieu d'en sourire, un autre politique préfère en chialer en pensant que des « ghachi » ne peuvent valablement faire l'équivalent d'un peuple de votants, voter étant in fine un acte d'insoumission policée. Et comme l'argent aide à supporter la pauvreté, la politique selon le mode opératoire local est de toujours apprendre au peuple que le meilleur moyen de prendre un train à l'heure, c'est de s'arranger pour rater le précédent. Mais comme rien n'est plus sérieux que la politique, Dieu créa le sens de l'humour chez le commun des politicards pour penser mordicus qu'on ne peut gagner et dépenser de l'argent en même temps, d'où le choix difficile à faire entre un candidat et sa propre tronche. Parce que l'on ne ment jamais assez qu'avant les élections, pendant la guerre et après la chasse, un traître est selon un célèbre esprit éclairé français, un homme politique qui quitte son parti pour s'inscrire à un autre. Par contre, un converti est un homme politique qui quitte son parti pour s'inscrire au vôtre. Rien que ça? L'homme politique étant lui-même un miroir qui ne réfléchit pas avant d'envoyer son image aux autres, un politicard est un peu comme quand une philosophie qui vous répond, on ne comprend déjà plus ce qu'on lui avait demandé. Et si la différence « fatale » entre une dictature et une démocratie est un peu comme choisir entre « ferme ta gueule » et « cause toujours », la politique en version vernaculaire est le portrait sans fard ni vernis frelaté de ceux qui la (dé) font ; c'est un peu comme les jambes, il y en a qui les utilisent pour marcher et d'autres pour faire leur propre chemin. Un politicien honnête étant selon la légendaire vox populi celui qui reste fidèle à celui qui l'a acheté, il faut croire que ça arrive que la vérité sort de la bouche d'un politicien. Mais c'est toujours parce qu'un journaliste à la plume érodée a dû mal comprendre ! Et comme on entre en politique avec un bel avenir devant soi et on en sort avec un terrible passé, la seule explication qui vaille vraiment pour apprendre à ne jamais déprimer du « sérieux apoplectique » des politiques est celle de croire qu'un homme politique réduit en plus petit dénominateur commun, ça fait rien que quatre ans de droit, puis toute une vie de travers..! |
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