La première responsable du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune
qui a animé hier matin un meeting à Annaba, a plaidé pour un partenariat
gagnant/gagnant où l'Etat algérien serait majoritaire (51/49%), soulignant que
les problèmes de la perte d'emplois et l'augmentation du chômage sont la
conséquence de la compression des effectifs et la fermeture des usines.
Relevant que le temps est venu pour mettre en place un «processus de
corrections» d'autant plus, dira-t-elle, que la situation financière du pays
demeure solide et permet une relance dynamique de l'économie nationale. En ce sens,
la SG du Parti des travailleurs dira que, jusque-là, le partenariat n'a rien
apporté en citant comme exemple ArcelorMittal. Dans la foulée, Louisa Hanoune
dira: «Nous sommes en train de constituer un dossier pour le présenter à la
centrale syndicale de Sidi Saïd». Elle a affirmé que le président Bouteflika
avait reconnu que l'ancien processus de partenariat a été un échec. De ce fait,
la conférencière estime que les nouvelles mesures de la loi de finances ne
peuvent être que bénéfiques pour l'économie algérienne. D'autre part, elle a
critiqué l'accord d'association avec l'UE qui n'apporte pas un plus à
l'économie nationale. «Le produit algérien n'est pas commercialisé dans les
pays européens», a-t-elle martelé. Louisa Hanoune n'a pas raté l'occasion pour
appeler à la récupération du complexe d'El Hadjar par l'Etat et de deux hôtels
à Annaba.
Auparavant, la SG du Parti des
travailleurs a abordé les résultats de la dernière conférence internationale
des travailleurs, qui a réuni près de 257 représentants syndicaux des quatre
continents, à l'issue de laquelle il a été décidé l'installation d'une
commission avec deux coordinateurs chargés des activités syndicales, l'un à
Paris et l'autre, à Alger. Selon Louisa Hanoune, les débats se sont articulés
autour du social et de la gouvernance mondiale.