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La directive soumettant les agents et les cadres de la sûreté nationale à
une autorisation préalable de leur direction générale pour quitter le
territoire national a été réactivée depuis l'arrivée du général major Hamel
Abdelghani.
En effet, cette mesure qui interdit aux fonctionnaires de la police de se rendre à l'étranger pour un quelconque motif (vacances, soins ou autre) sans l'autorisation expresse du DGSN, en vigueur depuis l'existence du corps des services de sécurité, a été de nouveau adressée aux différents services de la sûreté nationale. Si la directive est ancienne, elle a néanmoins été durcie puisqu'elle est applicable à tous les fonctionnaires de la police sans distinction entre agents et cadres puis sur le délai d'introduction de la demande de quitter le territoire national. Le motif de ce durcissement serait dicté par la volonté de barrer la route à toute tentative de corrompre les fonctionnaires de la police, selon des observateurs avisés. Depuis la désignation du général major Hamel Abelghani, plusieurs autres directives anciennes ont été dépoussiérées, notamment l'obligation du port de la tenue de police pendant les heures de travail qui était l'une des premières instructions du nouveau patron de la police après sa prise officielle de ses fonctions en juillet dernier. Selon les termes de cette note du DGSN, «le port de l'uniforme est obligatoire pour tous les cadres de la sûreté nationale» pendant les horaires de travail et non seulement en cérémonie officielle. La même directive dispense de cette mesure les éléments enquêteurs de la BRI (Brigade de recherches et d'intervention) et les RG (Renseignements généraux). Autre directive, la prise en charge, par l'administration de la sûreté nationale, des actions en justice intentées par les fonctionnaires de la police dans le cadre des affaires relatives à l'exercice de leurs missions. Le policier est assisté par sa tutelle dans son entame d'une éventuelle procédure judiciaire pour «une meilleure prise en charge» des fonctionnaires de la police et pour plus de «crédibilité». L'amélioration des conditions de travail des fonctionnaires de la police est aussi l'une des priorités du général major Hamel Abdelghani qui, dit-on au sein de la police, attache une attention particulière à l'aboutissement des reformes du statut de la police nationale. Et comme annoncé par le patron de la police en octobre dernier, le statut particulier de ce corps approuvé par le président de la République Abdelaziz Bouteflika a fait objet de quatre décrets exécutifs qui ont été signés par le Premier ministre en fin de semaine écoulée. Une note d'information interne annonçant la signature de ces décrets vient d'être même adressée aux différents services de la sûreté nationale à travers le territoire national. Les nouvelles dispositions instaurent des augmentations salariales conséquentes puisque les salaires des policiers seront alignés sur ceux des gendarmes et le salaire minimum sera de 33.600 DA. Ces augmentations pourraient même atteindre les 40% pour certaines catégories des fonctionnaires de la sûreté nationale. Le régime indemnitaire de la police devrait entrer en vigueur dès janvier 2011, avec effet rétroactif à partir de 2008. Les rappels seront versés avant la fin du premier trimestre de l'année prochaine. |
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