|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
C'est la goutte qui a fait déborder le vase, hier, chez les mandataires
de poissons après la fermeture de leurs postes situés à la pêcherie d'Oran. Il
était 4 heures du matin, lorsque les 20 mandataires ont été empêchés d'accéder
à leurs locaux. Les sept portes de l'enceinte ont été carrément fermées, ce qui
a provoqué la colère des professionnels. Rencontrés hier, ces mandataires,
affiliés à l'Union générale des commerçants et artisans algériens, ont exprimé
leur désarroi face à cette décision initiée par les responsables de
l'entreprise de gestion des ports de pêche.
«Nous n'avons même pas été avisés de cette fermeture», a indiqué l'un des membres de la fédération affiliée à l'UGCAA. En effet, les concernés doivent déménager vers une nouvelle structure, un hangar selon eux, aménagé par l'EGPP pour abriter les mandataires de poisson. Chose qui justifie, selon le vice-président de la fédération des mandataires de poissons affiliée à l'UGCAA, cette mesure rejetée par les mandataires. En dénonçant le refus d'accès à leurs postes, les contestataires ont rejeté toute idée d'évacuation des lieux vers la nouvelle structure située à l'intérieur de la pêcherie. Une infrastructure qui, selon eux, servait de dépôt pour l'emballage du poisson et qui reste dépourvue de toutes les normes requises notamment en matière de bureaux, de sanitaires, entre autres. Ils dénoncent à ce titre l'étroitesse des lieux, chose qui pourra empêcher la vente du poisson. «Ce hangar peut suffire à un seul mandataire, car vu le nombre important de caisses de poissons blancs et bleus, il sera difficilement accessible», précise-t-on. En signalant les désagréments que peut engendrer ce déménagement, les mandataires rappellent un autre problème lié à la transaction entre armateurs et mandataires, qui se faisait sur place et en toute sécurité. Ce transfert va présenter un danger à la fois pour les mandataires, qui doivent vendre leurs poissons aux détaillants, et pour les armateurs, qui seront obligés de parcourir des kilomètres pour encaisser leurs dus. Autant de tracas que les protestataires veulent éviter à tout prix en proposant une solution, qui consiste à travailler au sein de leurs postes en évacuant les lieux tous les jours à 8 heures. Outre ce problème, les mandataires dénoncent le nouveau décret ministériel portant sur la suppression des caissons en bois et leur remplacement par des caissons en plastique. Une mesure entrée il y a quelques jours en vigueur et qui n'arrange pas pour le moment les mandataires ainsi que les armateurs, qui appellent à se conformer par étapes, en appliquant le procédé dans un premier temps aux poissons blancs, pour le généraliser par la suite aux poissons bleus et autres produits de la mer. Ainsi et en attendant des solutions, les mandataires menacent de recourir à une grève illimitée à partir d'aujourd'hui. Un mouvement de protestation qui risque de cibler plusieurs régions du pays pour dénoncer à la fois l'application de cette disposition et surtout la fermeture des postes de la pêcherie. Notons, par ailleurs, qu'une réunion regroupant le responsable de l'EGPP, le directeur de la pêche et le coordinateur local de l'UGCAA a été tenue, en fin d'après-midi, pour débattre de ce problème. |
|