La décision d'engager l'entraîneur français Hervé Renard à l'ES Sétif
devrait être prise, au plus tard, aujourd'hui a indiqué le président de
l'Entente Abdelhakim Serrar. «Le Conseil d'administration du club se réunira
aujourd'hui pour prendre une décision définitive», a indiqué Serrar. Il a
précisé avoir contacté d'autres entraîneurs, notamment Alain Michel du MC
Alger, mais «la priorité est accordée à Renard». Serrar a expliqué que les
«négociations portent particulièrement sur le côté matériel, la durée du
contrat et les conditions de travail». Pour ce qui est de l'aspect financier,
Serrar a fait observer que «des joueurs de football perçoivent un salaire de
280 millions de centimes (2,8 millions DA) et je ne comprends pas que l'on
s'étonne lorsqu'on accorde un salaire du même montant à un entraîneur». Le
président sétifien a précisé que Renard n'est pas loin de ce salaire. «Il a
exigé 30 000 euros», a indiqué Serrar. Le président de l'Entente a affirmé que
l'ESS dispose de moyens pour engager un entraîneur de renom, soulignant que l'Entente
est un grand club qui doit être dirigé par un grand entraîneur. En revanche, la
direction de l'Entente a exigé un contrat pluriannuel avec Renard. «Il s'agit
pour nous de travailler sur le long terme car mon objectif ce n'est pas de
remporter le championnat d'Algérie. Ce titre est à la portée de mon équipe qui
a les moyens de le décrocher sans entraîneur», a fait observer Sarrar. Pour
lui, la venue d'un grand entraîneur consiste à donner une autre envergure à
l'ESS, appelée à décrocher le titre de la Ligue des champions d'Afrique. Pour
Serrar, jusque-là l'ESS a engagé des entraîneurs qui se sont fait un nom alors
que c'est le contraire qui devait se produire. «C'est une bévue d'engager un
entraîneur qui quitte le club six mois ou une année après. Je propose aux clubs
algériens de s'inscrire dans la durée et consacrer 5% de leur budget pour
engager un entraîneur de renom», a recommandé Serrar, estimant que l'Entente
doit se mettre dans la logique du football mondial.