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La stratégie du groupe Sonelgaz pour les cinq années à venir, les
énergies renouvelables, le projet «Désertec», les investissements et les grands
projets en cours, les branchements illicites, l'exportation de l'électricité et
du gaz vers les autres pays du Maghreb et l'Europe, la production d'équipements
etc. sont autant de dossiers sur lesquels s'est longuement étalé, hier, le PDG
du groupe Sonelgaz M Noureddine Bouterfa.
Invité de l' émission «Tahaoulet» de la chaîne I de la radio nationale, le PDG du groupe Sonelgaz, a indiqué que l'Algérie va lancer un important programme de développement des énergies renouvelables sur 20 ans, devant augmenter considérablement la production de l'électricité à partir de ces énergies alternatives. M Bouterfa a d'ailleurs signalé dans ce sens qu'un plan de développement de ces énergies (solaire, éolienne et de géothermique) sera présenté au gouvernement. S'étalant sur 20 ans, ce programme sera scindé en trois étapes, dont une première période d'essai de trois ans, destinée à identifier les technologies en matière d'énergies renouvelables qui s'adaptent le mieux aux conditions climatiques de l'Algérie. Le programme prévoit également la conception et la réalisation des équipements liés à cette industrie. Pour répondre aux attentes des citoyens en matière de demande en électricité et en gaz, le même responsable a annoncé d'importants investissements pour les quatre années à venir (plus de 2500 MW), avec entre autres, la création de nouvelles stations à El Oued, dans les environs de Sétif, à Cap Djinet et Miserghine. «En parallèle à ces projets, le groupe s'attèle à renforcer le réseau de transport, avec comme objectif la création de 3500 km de ligne haute tension pour les cinq années à venir» assure le PDG de la Sonelgaz. Ce dernier a tenu à l'occasion, à signaler que le problème de l'accès au foncier, entrave la réalisation de nouveaux postes de distribution dans certaines régions du pays. En plus des oppositions de tiers pour l'obtention des droits de passage des lignes électriques qui retardent les projets de renforcement de la distribution d'électricité. Néanmoins et malgré ces problèmes, M Bouterfa a affirmé que le taux de couverture en matière d'électricité a atteint en 2010 les 99% en Algérie. Pour ce qui est du gaz, ce taux a atteint les 45%. «L'objectif est d'atteindre un taux de couverture en gaz de 50%» assure le même intervenant. Pour ce faire, affirme M Bouterfa, le groupe Sonelgaz s'est doté d'un centre de recherches et veut se lancer dans la production d'équipements électriques à forte valeur ajoutée, notamment des pièces de rechange pour turbines à gaz. Côté formation, le premier responsable de Sonelgaz dira que le budget alloué à ce volet est de 2 milliards de dinars chaque année. «Entre 2004 et 2010, il y a eu la création de 14.000 nouveaux emplois et pour 2011 il est prévu la création de 3.000 nouveaux postes» assure l'invité de la radio. Il a d'autre part, exclu toute augmentation dans les prix de l'électricité et du gaz, pour compenser le manque à gagner du groupe. «La question des prix revient au gouvernement. Pour notre groupe, les pouvoirs publics nous ont assurés des crédits pour les 20 ans à venir qui nous permettent de concrétiser nos objectifs sans recourir à une augmentation des prix» précise M Bouterfa. Ce dernier a fait savoir que les créances de Sonelgaz s'élèvent à 40 milliards de DA alors que les pertes relatives aux branchements illicites et aux vols de câbles se situent entre 8 et 10 milliards de dinars chaque année. Dans le chapitre de développement des énergies renouvelables, M. Bouterfa est revenu sur le projet de production de l'électricité solaire «Désertec», en indiquant que pour cette initiative, l'Algérie revendique la création d'un marché d'Afrique du nord accompagné d'un développement technologique et industriel. Outre le projet de la ferme éolienne d'Adrar, et le projet des plaques photovoltaïques de Rouïba, M Bouterfa a annoncé le lancement en 2011 des projets de deux nouvelles stations de production d'énergie solaire à Beni Abbès et à El Oued chacune d'une capacité de 100 MW . Enfin à une question sur l'éventualité de la création d'un marché maghrébin libre de l'électricité et du gaz et de l'exportation de l'électricité vers l'Europe, il a indiqué que pour la concrétisation d'un tel projet il est impératif de revoir à la hausse les prix de ces énergies, une décision qui revient en premier lieu au gouvernement. «Ceci étant, nous avons des relation commerciales et une convention de cinq années avec nos voisins marocains pour l'exportation du gaz en cas de besoin» souligne M Bouterfa. Pour ce qui est de l'Europe, ce dernier a rappelé que des négociations avec une entreprise espagnole n'ont pas abouties car un tel investissement nécessite plus d'un milliard de dollars avec toutes les retombées que pourrait avoir un tel projet sur les prix une fois le gaz exporté. |
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