Le bilan de l'incendie qui s'est déclaré dimanche dernier à la raffinerie
d'Arzew, faisant état de 4 blessés, dont deux brûlés au second degré, selon
Sonatrach, et troisième selon des agents de la raffinerie, s'est alourdi mardi
avec le premier décès. Il s'agit de C.L., âgé de 50 ans et père de 5 enfants.
Le défunt, qui a son actif 26 ans de service et qui s'apprêtait à déposer sa
demande de retraite proportionnelle, a été admis dans un premier temps au
service des brûlés de l'hôpital d'Oran, avant d'être transféré à l'hôpital de
Aïn Naâdja, où est encore hospitalisé le second blessé.
Quant aux circonstances du
sinistre, selon des agents qui en ont été témoins, une équipe de maintenance devait
manipuler une vanne qui a laissé jaillir de l'essence dont le jet a atteint le
four situé en face. Du coup, le retour de flamme a atteint le défunt qui se
trouvait dans la trajectoire. Un agent, accouru pour le secourir, affirme que
le feu a déjà atteint fortement les membres inférieurs et en raison des gaz, la
victime a perdu conscience. Toutefois et à entendre parler les collègues de
travail venus en masse au domicile familial du défunt, sis boulevard Marceau à
Oran, tout en reconnaissant que le risque zéro n'existe pas, indiquent que les
deux victimes n'ont pas été prises en charge convenablement, notamment le fait
que Sonatrach est signataire d'une convention avec des opérateurs européens
spécialisés dans le transfert vers des établissements spécialisés dans les
soins d'urgence. Du coup, ils s'interrogent pour savoir pourquoi ce dispositif
n'a pas été déclenché, et ce au moment où la compagnie indiquait, dans un
communiqué rendu public le jour du sinistre, qu'il s'agissait de brûlés sans
gravité et, comme à l'issue de chaque drame, qu'une inspection approfondie a
été lancée par les services techniques.