Les présidents de club des Ligues 1 et 2 devraient se réunir de nouveau
ce jeudi à Alger afin d'interpeller la FAF mais aussi le ministère de la
Jeunesse et des Sports quant à l'application des dispositions prévues par la
loi dans le cadre de l'instauration du professionnalisme en Algérie. Il est
ainsi demandé à un nombre maximum de présidents d'assister à cette réunion
qualifiée de «décisive» dans la mesure où la FAF et le MJS observent un
«mutisme» quant au devenir du football algérien, pour reprendre leurs propos.
Les présidents de club ont décidé de hausser le ton cette fois-ci puisqu'ils ne
voient «rien venir», disent-ils. «Notre football n'a rien de professionnalisme.
Les aides financières promises par les pouvoirs publics, les terrains qui
devaient être dégagés pour la construction des centres de formation et la prise
en charge des jeunes catégories sont restés lettre morte», ont-ils déploré.
Ils estiment que la FAF semble
être «branchée ailleurs», allusion faite aux absences du président Raouraoua.
Ils affirment que le président de la FAF «donne l'impression d'être davantage
intéressé par sa candidature à la FIFA que par la prise en charge du football
national». En ce sens, les présidents de club ont souhaité qu'il y ait «une
solidarité entre eux et éviter de faire diversion, comme cela s'était passé
lors de la précédente réunion», tenue à Alger le mois de novembre dernier.
Contacté pas nos soins, un responsable du ministère a regretté que les clubs
«s'accrochent aux aides financières de l'Etat», appelant ces derniers à «plutôt
s'organiser». Il a fait remarquer que «plusieurs clubs peinent à se constituer
en sociétés sportives par actions. Ces clubs sont encore gérés comme des associations
sportives, ce qui explique les appréhensions des investisseurs». Au ministère,
on regrette aussi que le capital de ces clubs demeure fermé aux investisseurs.
«La gestion doit se professionnaliser et le cahier des charges doit être
appliqué», recommande ce responsable du MJS. Selon les informations recueillies
au ministère et auprès des clubs, la FAF et la LNF pourraient changer de
locataires après le mois de février. En clair, durant ce mois, la FIFA
organisera des élections au sein de son Comité exécutif auquel le président de
la FAF est candidat. En attendant, les présidents de club se plaignent qu'ils
soient «livrés à eux-mêmes» et menacent de recourir à «d'autres formes de
revendication» à l'issue de la réunion de ce jeudi.