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A Dubaï, le directeur des investissements de DP World, Mohamed Sharaf, a
évoqué les deux projets en cours de réalisation en Algérie. Il a souligné hier
que la nouvelle législation sur les investissements en Algérie n'a pas de
répercussion sur le groupe qui active à Alger et Djendjen.
Mohamed Sharaf faisait allusion aux dispositions des lois de finances complémentaires 2009 et 2010 notamment. La plus en vue d'entre elles est celle relative à la nouvelle répartition du capital qui est désormais de 51% pour la partie algérienne (publique ou privée) et 49% pour la partie étrangère. On se souvient que Dubaï Port World avait conclu en février 2009 un accord de joint-venture avec l'Entreprise du port d'Alger, puis avec celle de Djendjen. La société mixte Djazaïr Port World avait été créée entre l'Entreprise portuaire d'Alger (EPAL) et l'entreprise émiratie Dubai Port World (DP World). Djazaïr Port World est une société de droit algérien détenue à parts égales (50-50%) par l'Epal et DP World. Ce partenariat finalisé était l'aboutissement de longues négociations entamées en 2006. L'accord pour les deux infrastructures portuaires prévoit une concession de 30 ans, tout au long desquelles Dubaï Port World s'est engagé à investir dans des équipements modernes pour doter les deux ports algériens et à mener une formation professionnelle continue. Le directeur général de la filiale d'Alger de DP World, Mohamed El-Khaddar, avait déclaré en mars 2009 que « durant trois à cinq ans, nous comptons traiter 700.000 conteneurs. La valeur de l'investissement prévu sur les trois premières années est réparti sur quatre secteurs : les infrastructures (environ 41 millions d'euros), les équipements (environ 21 millions d'euros), le système informatique pour 2 millions et demi d'euros et la même somme pour les ressources humaines». DPW Algérie, quel bilan ? On ne sait pas quel est le bilan, au bout de deux années d'activité en Algérie, que l'on tire au siège central de DPW à Dubaï. Les déclarations de Mohamed Sharaf, reprises hier par plusieurs médias du Golfe et d'Egypte, n'en font pas mention. Comme s'il y avait un doute, il évoque par contre et avec insistance la non-rétroactivité des récentes lois algériennes relatives à l'investissement. Ces articles de presse citent d'ailleurs, à l'appui des propos de M. Sharaf, un haut fonctionnaire du ministère algérien des Finances, Malik Zizi. Ce responsable déclare à la presse orientale que «les nouvelles lois sur les investissements en Algérie ne s'appliqueraient pas à Dubaï Ports World qui a acquis les droits de franchise en Algérie avant l'adoption de ces lois». Côté algérien, pour le moment, aucun haut responsable n'a porté de jugement sur la qualité de l'activité de DP World, notamment au port à conteneurs de la capitale. DP World, 3e opérateur mondial dans les terminaux à conteneurs, qui a également obtenu la concession du port de Djendjen, dans la wilaya de Jijel, n'a pas l'air d'avoir révolutionné l'activité portuaire, si l'on en juge par le nombre de porte-conteneurs en attente dans la rade d'Alger. Au plan social, le courant ne passe pas complètement avec le partenaire syndical, d'où la récurrence des conflits. Il semblerait, à présent, que les deux parties aient conclu un accord de longue durée. Les dockers attendent avec impatience la mise en place d'équipements modernes pour les conteneurs qui devraient leur permettre de fluidifier le trafic. Parallèlement, des informations circulent selon lesquelles un différend a éclaté au sommet du management de la joint-venture DPW Djazaïr et que le partenaire étranger n'aurait pas exclu de recourir à un arbitrage international. Des sources portuaires laissent entendre que les choses seraient rentrées dans l'ordre. L'impossibilité de joindre une des parties concernées n'a pas permis de confirmer ou d'infirmer ces informations. |
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