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En marge du
séminaire portant sur «la gestion des risques d'entreprise», organisé par la
direction régionale de la CAAT à Oran, lundi dernier à l'hôtel Phoenix, Youssef
Benmicia, directeur central, nous a affirmé qu'à partir du mois de mars
prochain les sociétés d'assurances doivent mettre sur pied des filiales
spécialisées dans l'assurance des personnes.
Ceci vient en application d'un texte de loi décrété en 2006 qui avait accordé cinq ans aux assureurs publics pour se doter de pareilles structures. Notre interlocuteur nous a rappelé que Cardif, une entreprise étrangère installée sur le marché algérien, est spécialisée dans ce créneau qui représente 7% du volume des primes des assurances en Algérie; un marché qui a réalisé la somme de 77 milliards de dinars, en 2009. Selon toutes les prévisions des professionnels des assurances, le marché des assurances des personnes constitue un véritable réservoir délaissé jusqu'ici. M. Benmicia nous a confirmé que des discussions sont actuellement engagées entre la CCR (Caisse centrale des réassurances) et les entreprises étrangères, partenaires des assureurs algériens dans les contrats de «voyage assistance ». La CCR réclame désormais, 50% de ce marché appelé à s'élargir dans les années à venir. Lors des séminaires, la première communication présentée à la centaine de chefs d'entreprises invités, Hamid Hamadouche, directeur central chargé du marketing à la CAAT a présenté une série de chiffres concernant le marché algérien des assurances en 2009. Il a rappelé que 16 entreprises, de différents statuts, se partagent ce marché. En dehors des sociétés dont les capitaux sont détenus par l'Etat algérien à hauteur de 100%, on relève une société publique dont les actionnaires sont des entreprises publiques : la CASH. Concernant le privé, on relève cinq sociétés dont deux appartiennent à des capitaux d'origine moyenne orientale et trois à capitaux nationaux. S'agissant du marché national, l'on apprendra que la SAA s'octroie 24% de ce marché ; talonnée par la CAAT et la CAAR avec 17% pour chacune d'elles et la CASH avec 12%. Quant à la structure de ce marché, elle se présente comme suit : les primes d'assurances de l'automobile vient en tête avec 46%, suivie des IARD avec 37%. Le transport vient en troisième position avec 9%, suivent l'assurance des personnes avec 7% et les risques agricoles et l'assurance crédit avec 1%. En raison de l'annulation des crédits automobiles notamment, ce dernier segment des assurances (Crédit) a chuté de 37%, en l'espace d'une année. L'automobile se trouve au sommet des indemnisations de tout le secteur. Le cas de la CAAT en témoigne. En 2009, cette assurance a consommé 66 % des indemnités remboursées par la CAAT, ce qui représente 4,3 milliards de dinars. Concernant son entreprise, M. Hamadouche signalera que son chiffre d'affaires est passé de 400 millions de DA, en 1986, date de sa création à 13,34 milliards de DA. Après cet exposé général, Benmicia, second intervenant, a développé la notion de «Risk Management» à l'intention des chefs d'entreprises présents. Autrement dit, il a essayé de ramener son auditoire à une nouvelle perception de l'assurance des risques. Soulignant que la notion est née, il y a une dizaine d'années aux USA, il la définira comme « une démarche consistant à connaître les risques, à les analyser, les évaluer et enfin les traiter ». Il dressera une typologie des risques qui englobe même l'environnement immédiat de l'entreprise. Autrement dit, le «Risk Management » prend en charge même le risque de responsabilité à l'égard des tiers. En énumérant les différentes attitudes possibles face aux risques, il dira «à chaque type de risque correspond une assurance spécifique, susceptible de le garantir». Il énumérera les types de couverture que son entreprise la CAAT offre à sa clientèle : la couvertures des biens de l'entreprise; la couverture des activités de l'entreprise et la couverture de son personnel. L'on apprendra qu'il y a des polices d'assurances spécifiques aux cadres. Il présentera des tableaux synthétisant son propos qui permettent au chef de l'entreprise de déterminer les risques auxquels sont exposées leurs entités ; comment les évaluer et quelles assurances contracter pour les garantir. Pour sa part, M. Mohamed Mekri, directeur régional de la CAAT, à l'Ouest, a présenté un exposé très didactique s'apparentant à un cours à l'adresse de son auditoire. Il a expliqué les démarches à suivre en cas de sinistre survenu dans une entreprise. Il a insisté sur la date de déclaration qui ne doit pas dépasser une semaine après le sinistre. Il a précisé le dossier à présenter à l'assureur en cas de sinistre. Pour sa part, l'assureur désigne un expert à la disposition du sinistré, ajoutera t-il. |
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