Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Accidents de la route: Beaucoup reste à faire

par A. Mallem

Les accidents de la route et comment les circonscrire, telle a été la problématique discutée hier dans le cadre de l'émission hebdomadaire «Forum» de la radio régionale de Constantine.

Après avoir accueilli, la semaine dernière, les responsables de la circulation au niveau de la sûreté de wilaya, les animateurs de l'émission ont invité hier les représentants des autres secteurs concernés, à savoir les directions des transports, des travaux publics ainsi que les APC de Constantine et d'El-Khroub. Mais seuls le secteur des transports et la municipalité du Khroub ont répondu à l'invitation.

 Ouvrant les débats, le représentant de la direction des transports dira que si l'Algérie occupe le 4ème rang au niveau mondial dans le nombre d'accidents de la circulation, les communes du Khroub et de Constantine occupent conjointement la première place au niveau de la wilaya. Selon l'intervenant, le phénomène a connu un recul sensible cette année et l'élément humain reste déterminant dans ce domaine. En effet, affirme le responsable, les différents intervenants dans ce domaine ont estimé que l'élément humain est la cause des accidents de la circulation dans 84 % des cas. Et de poursuivre que la direction des transports élabore des programmes annuels pour l'amélioration du niveau technique des conducteurs titulaires d'un permis récent, notamment les jeunes de 18 à 25 ans qui, selon les statistiques (il n'avance aucun chiffre), sont responsables de la majorité des accidents. Mais, conclut-il, ces initiatives ont un impact limité et restent insuffisantes. Et de souhaiter que la société civile s'implique à travers des associations spécialisées, lesquelles n'existent pas encore dans la wilaya. Le représentant de l'APC du Khroub annonce également le lancement de programmes pour la généralisation des panneaux de signalisation, de ralentisseurs dans les points névralgiques, notamment devant les établissements scolaires, la réfection des chaussées pour éliminer les déformations provoquées par les intempéries et conclut en estimant que la question réside dans l'éducation des citoyens, des conducteurs et des piétons. Ensuite, les animateurs ont fait le constat que la wilaya de Constantine ne possède pas tous les équipements nécessaires et suffisants pour lutter efficacement contre ce fléau. Et à ce moment du débat, le délégué du secteur urbain de Ali Mendjeli est intervenu pour poser la question s'il existe un plan de circulation pour cette agglomération où beaucoup reste à faire. Il s'entendra répondre par le représentant de l'APC du Khroub dont dépend la nouvelle cité, que ce plan a été inscrit dans le plan quinquennal 2010/2014. Un intervenant suggérera que la commission des transports et de la circulation activant au niveau de l'APC soit ouverte aux doléances des citoyens en instituant une sorte de numéro vert pour recevoir leurs appels et leurs doléances. Et les auditeurs sont aussitôt intervenus au débat par téléphone pour signaler, dans les quatre coins de la ville des ponts, les nombreux points noirs constituant autant de dangers potentiels d'accidents, surtout pour les enfants qui se rendent aux écoles.

 Le débat s'orientera par la suite vers des problèmes secondaires et sur les divers facteurs qui provoquent souvent des accidents, comme l'encombrement des trottoirs qui oblige les piétons à circuler sur la chaussée au milieu des véhicules, la mise en place de tachymètres dans les véhicules qui font les grandes distances (question évoquée dans la précédente émission), le placement anarchique des ralentisseurs non conformes à la réglementation, le vol systématique des bouches d'égout qui demeurent béantes au beau milieu de la chaussée, etc.