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Les bidonvilles et autres habitations
précaires poussent comme des champignons dans la wilaya de Djelfa. Le dernier
recensement fait état de 11.147 habitations précaires situées surtout dans les
grandes villes (Djelfa, Bahbah, Messaâd et Aïn Oussera).
La wilaya a bénéficié en 2007 d'un programme de 2.000 logements de recasement pour éradiquer ce type d'habitations. Le nouveau wali, au cours de plusieurs rencontres avec les chefs de daïra et les maires, a promis de lutter inlassablement contre l'implantation de ces habitations illégales. Après les précédents recasements, plusieurs bénéficiaires ont vendu leurs nouveaux logements et sont retournés dans les bidonvilles, pour se porter candidats une seconde fois, mais cette fois-ci au nom d'un autre membre de la famille. Cette magouille n'a pas échappé aux responsables qui ont décidé de créer un fichier écrit et filmé pour débusquer ces gens malhonnêtes qui ne font en réalité que du «?business» et qui n'ont aucunement besoin de logement. Les associations de quartier doivent aider les responsables à mieux gérer cet épineux dossier. A titre d'exemple, on note une augmentation sensible des habitations précaires dans la ville de Djelfa. Les exemples les plus frappants sont les cités Fosha (296 habitats précaires), Ouled Nacer (283), Bensaïd (18), Benghzal (36), Moutachaïba (32) et Aïssa Kaïd (15). L'exode rural pendant la grande période d'insécurité dans les campagnes a amplifié le phénomène des bidonvilles d'insécurité cités et les habitations illicites ont vu le jour en un temps record. Les constructions se font surtout pendant la nuit, avec des matériaux simples et peu coûteux. Des pierres et du toub (terre rouge) pour la construction et un assemblage de tôle et de ferraille pour la toiture et on a une «habitation» construite en une nuit. Le danger des maladies guette quotidiennement ces gens qui préfèrent vivre dans des conditions lamentables et ne pas retourner dans la campagne où ils ont laissé une habitation convenable, des terres à cultiver et un élevage qu'ils ont complètement délaissé. Cette situation accentue le chômage et entraîne une délinquance très nuisible pour la population. Malgré les mises en garde et les directives de l'ancien wali, les responsables du secteur de l'habitat, les brigades de la police et les élus locaux n'ont rien pu faire pour stopper ce phénomène. Pourquoi avoir laissé pourrir la situation et demeurer maintenant dans l'embarras ? Que va-t-on faire de gens qui habitent dans ces lieux depuis des années ? Faut-il les recaser dans des logements et cela sur le dos des gens qui ont déposé légalement des dossiers et qui attendent depuis des années ? Dans un registre, des statistiques font état de 23.000 logements inoccupés à travers la wilaya. 80% des locataires de l'OPGI ne payent pas leur loyer et 35.000 dossiers de demandes de logements sont actuellement au niveau de la daïra. |
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