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Une secousse tellurique de 3,5 sur l'échelle ouverte de Richter a secoué
la ville de M'sila, hier peu après 5 heures 30. Elle a été ressentie notamment
dans les mosquées où des milliers de fidèles accomplissaient la prière du Fajr
ainsi que dans certains cafés déjà ouverts, selon des témoins. « Le tremblement
de terre, assez marqué, a été ressenti par les gens déjà réveillés et qui se
trouvaient dans les mosquées ou dans les cafés ouverts à cette heure », affirme
Hamza H. (58 ans). S'agissant d'une journée de repos pour la majorité des travailleurs,
la secousse s'est produite à un moment où la plupart des M'silis étaient encore
au lit et ne l'ont pas ressentie, à l'exception des familles résidant dans des
bâtiments, dans les étages supérieurs, en particulier. Beaucoup parmi ces
derniers, apeurés, ont quitté leurs appartements «sans que l'on puisse
néanmoins parler de mouvement de panique ou de cas de choc», indique-t-on.
Contactés par l'APS peu après 8h 30, les services hospitaliers ne font part, en effet, d'aucune évacuation ou admission dans leurs services. Cette région a déjà été touchée par une violente secousse qui avait affecté, le 14 mai dernier, les zones de Ben Ilmène et de Ounnougha, au nord de la wilaya, provoquant 3 décès et des dégâts matériels. De nombreux habitants du chef-lieu ont spontanément, comme par réflexe, contacté leurs proches ou amis résidant dans cette région septentrionale pour se renseigner, craignant une répétition du drame qui avait eu lieu au printemps 2010. Une soixantaine de secousses telluriques ont été enregistrées depuis le début du mois de décembre dans certaines régions du Nord du pays, a-t-on appris hier auprès du Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (CRAAG). La magnitude des secousses a oscillé de 1 à presque 4 degrés sur l'échelle de Richter, selon la même source qui précise que le nombre de secousses constatées relève de l'activité sismique continue qui caractérise certaines régions du Nord. «Il s'agit de secousses à faibles magnitudes répétées sur l'ensemble de la région Nord du pays. C'est une sismicité modérée, du moment que la magnitude de ces tremblements de terre ne dépasse pas les 5 degrés sur l'échelle ouverte de Richter», a expliqué à l'APS, le chef du département études et surveillances sismiques au CRAAG, M. Hamou Djellit. Il a affirmé que ceci est une activité sismique «tout à fait normale», précisant que la moyenne nationale mensuelle des secousses varie entre 60 à 80 secousses. Selon le classement des zones du pays par activités sismiques, le littoral est la région où le risque sismique est le «plus élevé», suivi par la région des Hauts Plateaux, puis le Sahara dans lequel l'activité sismique devient «nulle». Ce classement relève que l'Algérie, dans sa globalité, reste une zone à activité sismique modérée, comparativement à certains pays d'Asie ou d'Amérique. |
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