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El-Tarf: Faire barrage à la drogue

par A. Ouelaa

L'amphithéâtre du nouveau lycée d'El-Tarf a abrité le mercredi passé une journée de sensibilisation sur la drogue et ses dangers en milieu scolaire à l'initiative de la direction de l'Education et à laquelle ont pris part des élèves des lycées d'El-Tarf et d'El Kala et des représentants de différentes institutions ainsi que des médecins venus pour la circonstance éclairer l'assistance sur les dangers d'un phénomène qui ne cesse de prendre de l'ampleur à travers le monde.

Outre l'exposition, la projection sur les différentes drogues et les dangers mortels auxquels s'exposent les drogués en plus de la démonstration d'un chien berger allemand du groupement de la gendarmerie de lutte contre les stupéfiants à la recherche d'un morceau de kif préalablement et soigneusement dissimulé sous un tapis qu'il ne tarda pas à le retrouver.

Ceci dit, la parole est revenue en premier lieu à la directrice de l'éducation pour parler de la drogue et de son emprise sur les jeunes et ses nuisances sur la personne elle-même, sa famille et par extension sur la société qui doit faire face à l'augmentation de la criminalité.

Pour le représentant du groupement de la Gendarmerie nationale après un bref historique sur l'apparition de la drogue et son évolution avec le temps, a évoqué les causes qui poussent les gens à s'adonner à la consommation de la drogue.    Entre autres, l'on trouve le vide spirituel, les mauvaises fréquentations, les veillées et le niveau scolaire limité. Par ailleurs, il a été fait état des pays (selon des statistiques) qui produisent de la drogue. Le représentant de la Sûreté nationale a abordé les sanctions pénales auxquelles s'expose celui qui est arrêté en possession d'une quantité aussi infime de kif alors que le docteur Zaïdi, psychiatre, a rappelé la brèche ouverte par la législation en matière de prévention qui consiste à prendre en charge par l'Etat, d'un drogué qui se livre à la police en vue d'intégrer un centre de désintoxication et qui ne fera pas l'objet de poursuites judiciaires. Enfin, le débat a permis aux lycéens de parler de la présence nécessaire d'un psychologue au niveau de chaque lycée, une présence des services de sécurité aux alentours des établissements scolaires et d'intensifier les moyens à même d'occuper les jeunes comme les salles de sports et autres activités comme les jeux, le dessin et la lecture.