Le ministre de
l'Agriculture et du Développement rural, M. Rachid Benaissa, a effectué une
brève visite de travail dans la wilaya de Guelma. Il s'est rendu au siège de
l'ex- Cofel et a visité ses infrastructures inopérantes notamment ses annexes
de stockage avec les chambres froides. Il a instruit les responsables du
secteur d'étudier aussitôt la possibilité de les rentabiliser en les intégrant
dans le schéma directeur national de la chaîne de froid, pour la conservation
des produits agricoles.
La délégation ministérielle s'est rendue
ensuite au complexe industriel du groupe Benamor, implanté à El Fedjoudj. Là,
une visite guidée a été effectuée par le ministre, à travers les différentes
unités qui étaient en pleine production, notamment la semoulerie géante de 700
T/J, l'unité de transformation des pâtes alimentaires de 6.500 kg/h pour les
pâtes coupées et 1.200 kg/h pour le couscous de divers granulats et enfin,
l'unité de conserverie de tomate, récemment mise en service, d'une capacité
nominale de 3.600 T/J. Le ministre a aussi visité la pépinière de tomate
industrielle d'une capacité de 6 millions de plants où il a reçu des
explications sur le fonctionnement institué en cours ainsi que sur les
perspectives d'extension de son champ expérimental avec une autre pépinière
d'une capacité de 13,5 millions de plants. Le P-dg du groupe industriel M.
Mohamed Laid Benamor a expliqué que «ses deux unités de conserverie de tomate
(El Fedjoud et Bouati Mahmoud) ont anticipé dans la compréhension du sens de la
filière de la tomate industrielle en y injectant des techniques d'amélioration
des conditions soit l'introduction du plant en motte hydrique et le repiquage
mécanique». Cette action innovante corrobore les données du bilan présenté par
la DSA de Guelma sur la tomate industrielle où l'on relève que le contrat de
performance pour la campagne 2009/2010 qui prévoit une superficie de 2.350 ha
et une production de 950.000 quintaux, a été largement dépassé et a atteint
1.883.000 quintaux, soit un taux de réalisation de 198%. Selon notre
interlocuteur : «nous agissons en amont et en aval dans le circuit de la
filière, en associant les agriculteurs potentiels soutenus par le FNRPA en se
consacrant, dans un pacte de confiance, à l'augmentation de la production dans
le souci de satisfaire le besoin national et se soustraire graduellement de
l'importation qui grève ostensiblement notre dépendance alimentaire. Nous
pilotons ces actions de développement de la filière de la tomate industrielle
dans l'optique de promouvoir les potentialités de la région de Guelma pour en
faire un pôle d'excellence, dans une dynamique maintenue en éveil à tous les
paliers de la méthodologie, la recherche, la conception et la formalisation sur
le terrain, tout en restant à l'écoute des nouvelles technologies universelles.
Nous sommes dans le domaine agro alimentaire et nous sommes animés par un
patriotisme qui nous oblige moralement à participer activement à la
construction de notre pays et à travers notre créneau, nous nous investissons à
relever le défi de la sécurité alimentaire». Notons, qu'avant son arrivée à
Guelma, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural a inauguré, en
compagnie des walis de Annaba et Guelma, les travaux d'un séminaire sur la
promotion de la qualité des blés durs dans les hautes plaines de l'est algérien,
et procédé également à l'installation du Conseil régional interprofessionnel
des céréales (CRIC), lors d'une cérémonie organisée au siège de la wilaya
d'Annaba. Ces journées d'études, regroupant un panel de conférenciers,
chercheurs universitaires et opérateurs économiques de la filière céréalière,
ont été organisées par le groupe industriel Benamor qui a introduit, dans une
communication inaugurale de son P-dg, la suggestion d'une mise en synergie
fertile des acteurs de la filière des céréales en vue de booster la quantité et
la qualité de nos variétés de blé. A travers sa présence et ses propos, le
ministre a cautionné cette initiative novatrice en formulant l'encouragement de
l'Etat.