« Leurs œuvres sont encore semblables à des ténèbres entassées au-dessus d'une mer profonde où des flots tumultueux se chevauchent et s'entrechoquent, ténèbres si épaisses et si sombres qu'un homme qui y étend la main peut à peine les apercevoir. C'est ainsi que celui que Dieu n'a pas pourvu de Lumière ne la trouvera nulle part. »1

Si Kevin Costner, en «Postman» intrépide, qui avait su réinventer le service postal permettant à «sa société» de ressusciter la communication vitale pour sa survie, a, à nos yeux de consommateurs «passifs» des plats hollywoodiens, interprété majestueusement le personnage d'Eliot Ness, il n'en demeure pas moins qu'on soit ? au moins ? en mesure de faire la part des choses entre l'acteur et le célèbre agent du Trésor américain qui, à la tête des incorruptibles, livra une guerre sans merci à la mafia et notamment son parrain Al Capone?

Parallèlement, évoquer David Vincent, cet architecte «américain» qui, cherchant un raccourci jamais trouvé et découvrant, après s'être assoupi sur son volant, des êtres étranges venus d'une autre planète pour coloniser la Terre, c'est intérioriser ? tout en occultant Roy Thinnes ? une double image, celle des «envahisseurs» et du Terrien qui se fixa comme tâche de convaincre ses semblables «incrédules» que le cauchemar a déjà commencé?

Par ailleurs, en ré-atterrissant ? sans l'aide de soucoupe volante au vrombissement assourdissant !? sur l?actualité spatiotemporelle de notre petit village Terre, caractérisé par une naïve candeur, on a au moins, quoiqu'on ait subi ? nul besoin d'aveux ? ?, à différents niveaux, des lavages de cerveaux à même de nous précipiter aux caveaux, la faculté de reformuler le puzzle bien que des pièces clés aient l'apparence d'être ambiguës !?

En effet, il est vrai ? vous en convenez, quoiqu' «on» soit sans cesse malmené ! ? que la technologie actuelle des médias (sous tutelles, dites-vous ?) étale plus d'une marchandise pour une opinion internationale atteinte de gourmandise? Ainsi, et quel que soit son support, le journal s'est vu presque délogé par plus d'un rival ? on ne peut plus vénal ?, des supports tels que l'Internet et les chaînes satellitaires qui diffusent une information non-stop à la minute, voire à la seconde près du contexte spatiotemporel !

Entre la valeur marchande plus qu'alléchante qu'offrent ces médias, jouant aussi à la propagande méchante, et «l'engagement» du droit/devoir d'informer, se dissimulent pourtant les maillons «non exprimés» d'une chaîne labyrinthique appelée appareil idéologique, qui sert les intérêts ? le dit et le non-dit ? ? d'un groupe, voire d'une organisation... Louis Althusser2 en exposant le comment de cet appareil idéologique, il cite ces trois points :

- L'idéologie existe par la pratique dans un appareil, elle a une existence matérielle.

- L'idéologie a besoin de l'illusion de la liberté du sujet.

- Le propre de l'idéologie est d'imposer des évidences comme évidence.3

Si on n'est pas encore en mesure de croire, voire d'attester - faute d'avoir testé ? de l'existence des «O.V.N.I» 4, on a au moins ? degré zéro de synthèse comme utilité ? les capacités de se frayer un chemin dans cette dubitative opacité ! Notamment depuis l'écroulement du bloc Est et la démolition du Mur de Berlin qui a malheureusement réduit presque à une fumée dissipée comme un rêve l'alternative d'une plèbe colonisable «Non-alignée» !?

Quoi qu'on puisse dire sur les bilans des Nations Unis, notamment quant à ses résolutions, vis-à-vis du droit spolié du peuple palestinien, qui demeurent lettres mortes ? au su et au vu du monde libre à la puissance très forte ?, le commun des badauds, flatté car maté, aura constaté que le gendarme du monde, qui prône une démocratie à la mode en usant de guerres immondes, gère, au sein du siège «piège» situé le long de l'East River (New York), les Etats de la planète, au gré de son veto et de ses conquêtes. La guerre menée «injustement et inhumainement» contre la volonté des peuples de la terre et en contradiction avec la légalité et les droits internationaux, en Irak en est un parfum de son jardin secret !

En revenant au cinéma ? on est tenté de dire yakhi silima ! ?, parmi les acteurs qui ont servi l'oncle Sam et ses décideurs, pourvu qu'il y ait des lecteurs, «Rambo10» nommé Ben Laden, dont la famille est très proche des cowboys pétrolés du Texas, après avoir joué, dans une production CIA, sur la scène afghane pour la purifier des athées soviétiques, il se métamorphose, comme par enchantement, en un «démon», un supposé ogre incarnant l'axe du mal et constitue, curieusement, une «aubaine» pour des néoconservateurs soucieux de préserver une économie d'industrie militaire et pétrolière?

Le onze septembre énigmatique, qui a déstabilisé un monde problématique, n'a-t-il pas ? au moins ? cautionné, dans une initiative «préméditée ?», l'extrémisme fanatique dans le Nord tout comme dans le Sud, «enrichissant» pour certains et appauvrissant d'autres? ?

Le second acteur, qui occupe la première place dans le Box Office des longs métrages récents, et qui est d'ores et déjà présenté comme favori pour l'oscar du «meilleur restaurateur d'image» d'une Amérique qui non seulement peine à se purifier de ses «péchés» d'Abou Ghrib et Guantanamo mais divorce ? en contradiction avec les liens sacrés de la déclaration des Nations unies5 ? avec ses engagements, même s'ils ne seraient que de nature à sauver la face vis-à-vis de la création d'un Etat palestinien, voire un gel de la colonisation des territoires de ce dernier, n'est autre que «l'archange» Julien Lassange !

Ce Mehdi «inattendu» est descendu du ciel dans un contexte temporel «approprié», muni de ses «Table de la loi» pour semer à tout vent des certificats d'absolution pour une diplomatie américaine «seule» garante de l'éthique et de la démocratie et incitant à la crucifixion des dirigeants barbares qui divulguèrent leurs tares dans un train qui n'a pas de gare ! L'indice phare qui décrédibilise cet «engagé» vantard se résume dans le fait bizarre qu'aucun câble n'a mis en cause le peuple élu et ses pacifiques «hommes de paix» élevés par le Mossad, encore moins les nobles «missions» des mercenaires et agents des services spéciaux américains ou britanniques ? Comment expliquer que WikiLeaks profite à Israël6 qui en est extrêmement satisfaite7!?

Sommes-nous toujours en train de suivre les péripéties du «Postman» où Eliot Ness, après avoir gagné la bataille contre la prohibition et la mafia d'Al Capone, s'est métamorphosé en «angélique» distributeur de courriers, ou s'agit-il vraiment, pour des colonisables «crédules» que nous sommes, d'un vrai cauchemar qui a déjà commencé et dont seuls les acteurs «initiés», cités ci-haut, ont eu la malheureuse chance d'être les témoins de l'atterrissage de l'étrange engin spatial dans cette mystérieuse auberge abandonnée et d'où sortirent les redoutables «envahisseurs» !!!?

«Chaque lecture est un acte de résistance. Une lecture bien menée sauve de tout, y compris de soi-même»8

*Universitaire

Notes :

1- Coran, XXIV, 40.

2- Philosophe français, né le 16/1/1918 (à Alger), mort le 22/10/1990, considéré comme un acteur majeur du courant structuraliste.

3- Idéologie et Appareil Idéologique d'Etat (1970), Louis Althusser.

4- Acronyme d'Objet Volant Non Identifié (phénomène aérien «observé» depuis les années 1950 aux «USA»).

5- Signée le 1er janvier 1942 à Washington DC et dont l'expression «Nations unies» est due au président Franklin D. Roosevelt.

6- Le 02/12/10, le ministre turc de l'Intérieur Besir Atalay avait estimé qu'Israël semblait avoir «tiré profit» de l'impact des documents diplomatiques américains publiés par le site Internet WikiLeaks.

7- D'après un site israélien, Netanyahou aurait soutenu la démarche de WikiLeaks et affirmé qu'Israël n'avait subi aucun dommage.

8- Daniel Pennac, extrait de «Comme un Roman».