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Après avoir suscité bien des espoirs pour une réhabilitation appropriée
et une nouvelle organisation, le marché de Boumezzou végète toujours dans
l'anarchie qui est la sienne, au grand dam, aussi bien de ses clients que de
ses occupants. Les vendeurs à la sauvette occupent tous les coins et recoins
des allées, à tel point que les ménagères éprouvent énormément de difficultés
pour s'y mouvoir et faire leurs emplettes. Mais le problème ne se limite pas à
cela, outre cette pagaille indescriptible, les allées du marché sont dans un état
de saleté repoussante. Des légumes pourris, des ordures, des égouts éclatés qui
vomissent des eaux puantes, un manque d'éclairage plongeant quelques allées
dans l'obscurité sont le lot quotidien des lieux. Il est très fréquenté non
seulement de par sa position stratégique dans le centre de la ville, mais aussi
pour ses prix des fruits et légumes, de viande (blanche et rouge) et d'autres
produits alimentaires qui restent souvent abordables pour les bourses modestes
par rapport au marché des frères Bettou, plus cher. Le marché avait bénéficié
auprès de la municipalité d'égards certains et avait fait l'objet de beaucoup
de promesses, qui selon aussi bien les clients que les commerçants locataires
de ce lieu, tardent à voir le jour. «On constate que la situation ne fait que
se dégrader » disent, les commerçants. Pourtant, ajoutent-ils, il y a un peu
plus d'une année les gestionnaires avaient déclaré que la situation allait
connaître d'importants changements. Ils devaient être réalisés après la fin des
travaux d'aménagement de l'Esplanade du 1er Novembre, située juste au-dessus,
afin de mettre fin aux innombrables infiltrations d'eau de pluie depuis le
plafond. Tout le monde pensait qu'après ces premiers travaux, on allait passer
à la réhabilitation du marché proprement dit, surtout qu'il en a vraiment
besoin, et comme cela a été promis».
Nos interlocuteurs diront que des doléances ont été présentées, à plusieurs reprises, aux autorités de l'APC et à leur tête le maire. Questionnés sur l'origine de la multitude de légumes pourris qui jonchent le sol, ces gérants de carrés affirment que c'est l'œuvre des vendeurs à la sauvette qui salissent les lieux. Ils citent pour preuve le balayage et nettoyage qu'ils assurent sans succès le matin et en fin d'après-midi. Nettoyage, à propos duquel des propositions faites à la mairie et qui ont trait donc à l'affectation d'agents pour la propreté et le gardiennage, ainsi qu'un éclairage plus adapté et particulièrement un coup de peinture au plafond crevassé, qui est dans un état lamentable. Contactée, l'APC répond par le biais de la cellule de communication, «que le cas de réhabilitation du marché de Boumezzou est inscrit au programme de prise en charge et d'entretien de tous les marchés de la ville. Ils débuteront une fois que l'éradication des marchés informels en cours, et probablement dès le premier trimestre de l'année prochaine». |
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