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«Machi trigui»!
par El-Guellil
 Machi trigui. Les clients pour s'être habitués à cette
rengaine l'auront sûrement entendu des milliers de fois. Des «taxieurs» qui ne
se donnent même plus la peine de s'arrêter totalement devant le client
potentiel. Presque avec la gestuelle il faut apprendre à dire haut et fort et
en une fraction de seconde la destination. Et le chauffeur à la mine défaite
souvent ralentit à peine pour répondre: machi trigui. Le client qui doit
s'adapter à son précieux serviteur et non le contraire. Déjà certaines
destinations et certains parcours sont bannis par ces chauffeurs qui
choisissent désormais leurs parcours et le client a le «choix» d'attendre
encore le prochain ou d'embarquer si le trajet peut le rapprocher un tant soit
peu de son lieu de destination finale. Des chauffeurs de taxis en grands
donneurs de leçons des fois voient les travers de toute part mais vous
avertissent bien avant qu'ils vous déposent à l'endroit précis car aller plus
loin pour vous rapprocher de votre point de chute est impossible comme si la
course était gratuite. Le client quémande presque le service payant et le «non»
est un niet. Pas question de rouspéter sinon le «taxieur» met fin au service en
cachant le néon pour aller prendre son café. Par exemple ces derniers temps le
troisième périphérique (du rond-point de l'USTO en passant par celui de cité
Djamel) ne va pas au-delà du rond-point d'El Bahia. L'embouteillage en heure de
pointe du tronçon qui va d'El Bahia vers la cité Emir Abdelkader semble
dissuader les chauffeurs de taxis. Les clients qui sont «déposés» à cet endroit
doivent compter sur les chauffeurs clandestins ou continuer à pied. La rue
Mostaganem, M'dina Jdida, et bien d'autres trajets sont devenus presque
impossibles en taxi et inutile de demander à un chauffeur de pénétrer à
l'intérieur du quartier d'El Hamri. Parce que là ça devient une impossibilité
mathématique. Les travaux qui sont en cours actuellement dans le cadre du
projet du tramway sont pour beaucoup dans cette situation de cacophonie
généralisée.
En attendant la
concrétisation du projet du tramway, qui décongestionnera un tant soit peu la
circulation, on l'espère, le client devra se faire une raison car les
«taxieurs» continueront à lui servir: «machi trigui».
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