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![]() ![]() ![]() ![]() C'est à la
commune d'Aïn Sandel perchée sur ses monts abrupts que revient l'honneur
d'abriter les cérémonies officielles locales célébrant la commémoration du 50e
anniversaire des manifestations populaires du 11 décembre 1960.
Elle est située sur la RN 80, un axe routier reliant Guelma à Sedrata, enveloppée dans son manteau brumeux en fraîcheur rurale et sa particularité comme zone déshéritée attirant les attentions des pouvoirs publics à travers diverses actions liées à l'habitat, le désenclavement, l'AEP, l'assainissement, l'électrification, les constructions scolaires et le transport entre autres, dans l'optique d'effacer toutes les séquelles de son indigence et la faire sortir de l'anonymat. Dans cette contrée profonde et à l'instar des autres territoires, sa terre a été arrosée par le sang de ses enfants tombés au champ d'honneur et ses maquis chuchotent encore les souvenirs de multiples hauts faits d'armes et de bravoure de cette race d'hommes qui ont ébranlé les fondements du colonialisme par leur attachement à leur liberté. Aujourd'hui, on revisite notre histoire en commémorant cette journée hautement symbolique qui n'est qu'une page du long combat du peuple algérien contre l'oppression coloniale rappelant les images de cette marée humaine qui s'est insurgée par ses seules forces de mobilisation et son organisation pour crier haut et fort à la face du monde, leur foi dans la patrie et leur volonté de se libérer de l'oppression séculaire brutale et criminelle d'un colonialisme spoliateur de tous ses droits qui voulait extirper jusqu'à sa mémoire pour lui dénier toute identité. A travers ces commémorations, il faut lire la flamme du devoir de mémoire et les dates jalons de notre marche historique sont aussi riches d'enseignements pour le présent et pour l'avenir qui interpellent conjointement notre jeunesse en vue de s'activer en s'imprégnant des hautes valeurs du patriotisme et de la vertue. Décembre reste le mois symbole de la Déclaration universelle des droits de l'homme de la lutte contre la corruption, des manifestations populaires contre l'occupation coloniale dans notre pays, mais aussi le dernier mois de l'exercice comptable où l'on traîne encore dans les dernières foulées de 2010 avec moins de 40% dans la consommation de crédits alloués dans le cadre du développement local. Ceci rime avec une incurie inadmissible que rejette le réalisme au moment où les pouvoirs publics tendent à consolider la modernisation de l'administration à travers une politique de réhabilitation de la Fonction publique pour la rendre plus performante dans tous ses compartiments. Les indices de la bonne gouvernance ne tolèrent pas de différer les actions du jour au surlendemain et les dinars reportés sur l'exercice prochain ne font que pénaliser le développement. L'air du temps est à l'action de démolition de la construction illicite dans un cheminement normal malgré les vents, les marées et les clivages surannés des lobbys maléfiques qui ne peuvent restreindre la fatalité de rétablir l'autorité publique. Si l'on reste enclin à fréquenter les sièges de l'expectative, le bon sens nous rappelle la mesure à se pencher sur tous les autres secteurs d'activité où chacun est appelé à balayer devant sa porte. |
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