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L'ex-secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice, sous le mandat de
G.W.Bush, a échappé à une tentative d'assassinat lors de sa visite en Algérie,
en septembre 2008.
Les forces de sécurité algériennes avaient eu vent de cette tentative d'assassinat de la ministre américaine, et l'a déjouée. C'est ce qu'annonce mardi le Los Angeles Times, quotidien de la côte ouest américaine, reprenant des notes du site WikiLeaks. Cela s'est passé en septembre 2008, explique le quotidien, et cette prouesse des forces de sécurité algériennes, qui ont déjoué cette tentative d'assassinat, a amené les Américains à considérer dès lors l'Algérie comme un des pays les plus importants pour Washington dans la lutte contre le terrorisme. Le même quotidien ajoute que les forces de sécurité algériennes avaient, lors du démantèlement du réseau qui préparait l'assassinat de Rice, arrêté 19 personnes, dont deux émirs. Cela, on le devine, a encore épaissi le crédit de l'Algérie auprès des Etats-Unis, particulièrement en matière de coopération dans la lutte contre Al-Qaïda au Maghreb et au Sahel. C'est ce que révèle dans ses correspondances l'ambassadeur US à Alger, David Pearce, selon lequel «Alger est devenu le plus proche collaborateur des Etats-Unis dans la lutte contre le terrorisme en Afrique du Nord». «Il n'existe pas dans la région un pays qui travaille autant que l'Algérie dans la lutte contre les réseaux d'Al-Qaïda dans le Maghreb et au Sahel», a estimé dans ses notes diplomatiques David Pearce. Il recommande, en plus, que «les relations (des Etats-Unis) avec l'Algérie dans le domaine sécuritaire soient élevées au plus haut niveau», ainsi que la dotation de l'Algérie en équipements et matériels modernes pour la reconnaissance et l'identification des empreintes digitales et du matériel de télécommunication. Les révélations de WikiLeaks, reprises par le Los Angeles Times, indiquent par ailleurs que, selon l'ambassadeur US à Alger, «l'Algérie reste l'un des grands alliés des Etats-Unis dans la lutte contre les réseaux terroristes au Sahel». Pour les Etats-Unis, l'Algérie est devenue ces dernières années le partenaire numéro 1 dans la lutte antiterroriste au Sahel contre Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). «Aucun pays n'est plus important que l'Algérie dans la lutte contre Al-Qaïda au Sahel et au Maghreb», affirme l'ambassadeur américain à Alger David Pearce dans une note du 6 janvier 2010. Cette note a été envoyée à Washington quelque temps après l'inscription de l'Algérie sur une liste des pays à risque par l'Administration américaine pour la sécurité dans les transports. On se rappelle qu'à l'époque, l'Algérie avait dénoncé ce «deux poids, deux mesures» dans la politique de l'administration Obama en matière de lutte contre le terrorisme. Dans les notes «diplomatiques» reprises par WikiLeaks, il est également relevé que «les diplomates américains saluent l'intensité grandissante de la coopération politique, sécuritaire et économique avec l'Algérie». Pour autant, «ils se disent frustrés de la réticence des autorités algériennes de partager leurs renseignements sur les groupes terroristes qui activent dans le pays». Cette embellie des relations (militaires et sécuritaires) entre les deux pays a été concrétisée par une prise en charge par l'armée américaine d'unités spéciales de l'ANP pour une formation spécialisée dans la lutte antiterroriste. C'est ce qu'a révélé lundi à Alger le commandant des forces terrestres de l'Africom, D.R.Hogg. Selon lui, des unités de l'Armée nationale populaire (ANP), spécialisées notamment dans la lutte antiterroriste, bénéficieront d'un programme de formation qui sera assuré, dès cette année, par les experts du commandement des forces terrestres de l'Africom (commandement de l'armée américaine pour l'Afrique). Cette formation s'étalera sur plusieurs mois et portera, entre autres, sur les explosifs artisanaux et la reconnaissance à longue portée. Il a aussi confirmé les bonnes relations entre les services de sécurité des deux pays, et souligné que l'Algérie joue un «rôle leader» dans la lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel. «La situation au Sahel est une question régionale et l'Algérie joue un rôle leader dans la lutte contre le terrorisme dans cette région. Nous sommes impressionnés par les progrès réalisés dans ce domaine», a-t-il déclaré lors de son passage à Alger. |
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