C'est un
véritable cri de détresse qu'ont lancé hier les neuf (09) familles de
l'immeuble vétuste situé au 42, boulevard Mellah Ali (ex-Boulevard Marceau)
dans le quartier de Sidi El Bachir (ex-Plateau), après l'effondrement du balcon
servant de hall. Deux blessés ont été enregistrés dans cet effondrement qui
n'est d'ailleurs pas le premier dans cette habitation. Pour les occupants
encore sous le choc, le pire est à venir car l'immeuble datant de 1873 est en
ruine et son emplacement dans une impasse fait accentuer le danger, notamment
après que les fondations ont été infiltrées par les eaux. Cette crainte
omniprésente de se retrouver ensevelis sous les décombres se lisait hier sur
les visages des sinistrés qui ont tenu à souligner que toutes les démarches ont
été entreprises par les neuf familles dans l'espoir d'être relogées, mais en
vain. « Nous avons déposé plusieurs dossiers au niveau du secteur urbain et des
récépissés nous ont été remis, mais rien n'a été fait pour nous venir en aide
», ont-ils souligné. Depuis 2002, les occupants enchaînent les procédures
réglementaires, au rythme des effondrements successifs, et plusieurs promesses
leur ont été données, mais sont restées sans suite. Rapports de la Protection
civile à la main, ces familles se disent lésées dans leurs droits. « Les
pompiers nous ont demandé d'évacuer les lieux, mais pour aller où ? », lancent
les habitants de ce vieil immeuble de plus d'un siècle, 137 ans en fait, avant
d'ajouter que les murs effrités ne tiennent plus, une simple secousse peut
provoquer le pire.
Face au danger qui les guette, ces familles
ont demandé qu'une commission soit dépêchée sur les lieux pour constater de
visu le vécu de ces habitants et l'état délabré de la bâtisse. Ils interpellent
le wali d'Oran pour leur venir en aide, notamment à l'approche de l'hiver qui
s'annonce rude.