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Ils sont venus de tous les horizons géographiques, et ils étaient
nombreux hier au Palais des Nations pour assister à la première journée du
symposium que le FLN organise pour deux jours pour soutenir les prisonniers
dans les Etats occupants en particulier les prisonniers palestiniens. De hautes
autorités des instances islamiques de différents pays, des chefs de partis politiques,
des représentants d'ONG, de la société civile ont été accueillis hier par
Abdelaziz Belkhadem « au nom du FLN et au nom de tous les cadres et militants
du parti. » Belkhadem portait aussi la casquette du représentant personnel du
président de la République dont la lettre de soutien à l'initiative sera,
dit-on lue aujourd'hui à la clôture du symposium. «Nous nous adressons à la
conscience du monde pour qu'elle dénonce et condamne les exactions de l'entité
sioniste sur les prisonniers palestiniens et la rappelle au respect des
résolutions onusiennes,» a déclaré le SG du FLN. «Le temps est venu pour que la
conscience du monde se réveille et dévoile ce que fait Israël en Palestine
occupée qui représente malheureusement aujourd'hui une logique de la force et
de la violation des droits de l'homme en toute impunité,» a-t-il souligné. Il a
appelé à la mise en place de nouveaux procédés, instruments et approches pour
faire pression sur les institutions internationales (à commencer par le
parlement européen et la commission des droits de l'Homme à Genève) et les
obliger à appliquer les lois et règlements internationaux. Tout autant que Si
Affif qui avait pris la parole avant lui, Belkhadem a appelé à partir d'Alger
«tous les hommes libres de ce monde à soutenir les prisonniers palestiniens et
irakiens et à faire savoir ce qui se passe dans les prisons de ces pays.» Le SG
du FLN recevra du responsable du centre arabe de solidarité et de la
préservation des liens une distinction symbolisant le martyr palestinien. Il ne
manquera pas d'appeler à l'unification des factions politiques palestiniennes.
Le responsable du centre arabe de solidarité et de la préservation des liens a
d'emblée lancé « l'Algérie ne pourra jamais être une terre de normalisation
avec l'entité sioniste!» «De ce pays de la grande révolution, une lutte qui a
été un exemple pour les peuples, du milieu de cette assistance venue de près de
50 pays, nous lançons une campagne pour la libération de tous les détenus dans
les pays colonisés, les détenus par les sionistes, par les Américains, et aussi
les détenus politiques dans les pays arabes,» a-t-il souligné. Le président du
Congrès arabe dont le FLN et le MSP sont membres et président de la commission
préparatoire du symposium a rappelé des propos tenus en 1964 par Bouteflika
alors ministre des Affaires étrangères. «L'Algérie ne sera pas totalement
indépendante jusque ce que la Palestine ait son indépendance,» a rappelé Abou
Ihab Abdelaziz Essayed. «Nous ne sommes pas venus faire des discours mais sortir
avec un nouveau regard sur la question des prisonniers,» a déclaré pour sa part
un intervenant palestinien. Il proposera la création d'un réseau pour faire
entendre la cause des prisonniers à travers le monde.
Appel à l'unité des factions palestiniennes Ramsey Clark, l'ancien ministre américain de la Justice a estimé pour sa part que les lois internationales, la justice et la décence humaine exige d'Israël de respecter les frontières de la Palestine telles que définies par la résolution 181 de 1948. Il dénoncera les crimes et les assassinats qu'Israël commet à ce jour sur les Palestiniens. Il appellera au soutien de l'unité du peuple palestinien et à son droit à la création d'un Etat indépendant. Fidèle à son combat pour la cause palestinienne et la levée du blocus israélien sur Ghaza, le Britannique Georges Galloway rendra hommage «aux dizaines de milliers de prisonniers palestiniens dans les geôles de l'Etat d'Israël avec à leur tête Merouane Barghouti, détenu depuis plus de 30 ans et les 1,6 million de Palestiniens à Ghaza, une prison à ciel ouvert. » Il en fera de même pour « les prisonniers irakiens, à Tarek Azziz et aux prisonniers qui le sont dans le monde arabe sans que les barreaux soient visibles. » Galloway fera savoir à l'assistance l'existence depuis deux ans du Réseau Viva Palestine dans plus d'une vingtaine de pays. Le militant britannique estime que «l'Unité de la Palestine sera un grand soutien pour les prisonniers palestiniens.» Des nombreux télégrammes dévoilés par Wikileaks fera regretter à Galloway « l'absence de celles qui auraient dû faire pression sur les institutions internationales pour demander aux Américains de libérer les prisonniers palestiniens (?). » Il racontera le calvaire de 6 familles palestiniennes qu'il affirme avoir rencontrées dans des zones du pôle Nord. « C'est vous dire à quel point les Palestiniens sont dispersés à travers le monde, » fait-il remarquer. Halima Boumediène, membre du sénat français a dénoncé elle « le silence complice de la communauté internationale parce que tout Palestinien est prisonnier. » Elle appellera au gel des achats économiques et commerciaux avec Israël «tant que le droit international n'est pas respecté. » Anne Marie Lizin, ancienne responsable du sénat belge souhaite que les participants ne se perdent pas en discours. « L'Algérie peut recréer les moments des forts soutiens pour la Palestine comme elle l'a fait il y a 30 ans, » a-t-elle affirmé. Elle estime que « derrière Wikileaks, il y a un lobby israélien qui veut déstabiliser le président américain parce que pour la 1er fois, il a demandé aux Israéliens un rééquilibrage dans le dossier du Moyen-Orient et de stopper la colonisation. » Le terrible échange de Chalit contre un millier de prisonniers palestiniens Lizin dénoncera le fait que «nous les Européens, nous avons ce défaut de négocier tout et sans arrêt.» Elle pense que c'est impensable de vouloir échanger « le soldat Chalit contre un millier de prisonniers palestiniens.» Elle demandera à l'assistance «(allusion faite aux Arabes) de «pensez de manière unie et à une stratégie réfléchie pour la libération de ces prisonniers et vous pourrez gagner.» Un intervenant pakistanais indiquera que « notre foi ne sera pas complète sans la libération d'El Qods.» Il interrogera surtout « où sont ceux qui peuvent prendre les armes contre Israël ?» Akrimi Sabri, mufti El Qods revendique lui un plan d'action pour dévoiler les conditions des détenus palestiniens, travailler pour leur libération et creuser cette question des échanges de prisonniers. Il remet un emblème de la ville sainte à Belkhadem. Son homologue chrétien fera de grandes prières pour la Palestine ma bien aimée et les Palestiniens qui sont mes enfants.» Il dira que «Dieu me demandera des comptes sur ce que j'ai fait pour cette cause.» Il estime que «pour la libération d'un seul soldat, Israël fait vibrer le monde». Il interroge «que faisons-nous pour les milliers de nos prisonniers ? Quelle est notre stratégie pour faire face à cette arrogance ? Priez ! Priez ! Mais vous devrez travailler dur pour y arriver !» Un intervenant iranien annoncera tout un programme de lutte contre Israël et pour la libération de la Palestine en plus de la création d'une commission d'enquête sur la mort suspecte de plusieurs prisonniers et la vente de leurs organes. Un autre turc proposera l'organisation d'une rencontre sur la Palestine à Istanbul. Ils seront nombreux à demander de déposer une plainte contre Israël devant la Cour de justice internationale. L'assistance aura droit à des interventions d'éminentes personnalités arabes et musulmanes à l'exemple du responsable des frères musulmans irakiens, Ahmed Edhawy, du membre influent du Hamas, Merzouki, de l'épouse de Merouane Barghouti que les organisateurs ont placé devant un siège vide couvert de la photo de son mari emprisonné par Israël. L'on notera la participation de plusieurs partis politiques algériens, Lakhdar Brahimi, Belaid Abesselam, du Mauritanien Mohamed Ould Dada et d'un grand nombre d'ambassadeurs accrédités à Alger. |
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